La Bourgogne

J’y ai grandi. J’y suis restée jusqu’au jour où j’ai quitté la fac. La Bourgogne, c’est ma région d’origine. Cette même région que je voulais fuir à l’époque, que je voulais quitter pour aller voir ailleurs ce qui s’y passait, aujourd’hui, elle me manque. Elle me manque de façon cyclique. Depuis des années. Elle me manque quand le moral flanche. Elle me manque quand la région parisienne me sort par les yeux. Elle me manque quand j’ai besoin de vert, quand j’ai besoin d’air. Et si il y a des années, je ne me serais pas imaginée y vivre à nouveau, aujourd’hui, je m’y verrai complètement. Pas forcément dans une maison isolée en plein cambrousse. Mais pourquoi pas dans un petit pavillon ou petite maison avec un bout de terrain, à la périphérie d’une grande ville ?

Autre vie, autre rythme

Quand j’ai quitté la Bourgogne, j’avais cette vingtaine d’années qui vous file des ailes, qui vous donne envie d’aller voir ailleurs si l’herbe y est plus verte. En Bourgogne, J’avais un job le week-end et pendant les vacances, mais il y avait aussi ces études qui ne me correspondaient pas ou plus. J’avais ma famille et des amis. Mais aucune attache qui m’empêcherait de partir. Alors je suis partie à la capitale, comme on le dit encore.

Je voulais bouger, sortir, aller à des concerts, voir ce Paris qui me faisait rêver, ce Paris de culture, ce Paris où des personnes à qui je tenais vivaient. Environ seize ans plus tard, je suis encore toute proche de cette capitale qui m’attirait tant, que je voulais voir et que je voulais connaître, le plus possible. Mais aujourd’hui, cette fameuse capitale et sa région ne me conviennent plus. Comme si j’en avais fait le tour. Comment si j’en avais assez vu les bons côtés tout comme les moins bons.

Aujourd’hui, j’ai aussi des années de plus au compteur. J’ai changé. Plus les mêmes envies, plus le même rythme. Alors sans surprise, le quotidien que j’ai n’est plus celui que j’avais en Bourgogne ni celui que j’avais à 20 piges. Mes envies ne sont plus les mêmes. Mes besoins, idem. Bosser à temps plein et + si affinités, partir tôt, rentrer tard parce que tant d’embouteillages en île de France, voir des tours, des immeubles interminables, du bitume, de l’asphalte, du trottoir, des bus, du métro, encore du bus. Du tram. Cela n’a rien de sexy, rien d’attirant. La région parisienne de mes 20 ans ne me fait plus envie ni vibrer. Elle ne m’attire plus, tandis que la Bourgogne, elle, me donne des envies et espoirs d’une vie plus saine, plus au calme, avec un rythme moins effréné. Sans forcément vouloir entrer dans cette mode qu’on appelle la slow life, j’aspire juste à un rythme moins speed et plus sain. Un rythme meilleur pour le moral comme pour la santé.

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Entre souvenirs et envies

Des souvenirs de cette Bourgogne qui me manque, j’en ai à la pelle. Souvenir de vacances, souvenir d’enfance, souvenirs d’ado puis d’étudiante. C’est tout simplement là-bas que j’ai grandi, que j’ai appris. C’est là-bas aussi qu’est une grande partie de ma famille et la moitié de mon passé de trentenaire. Ce n’est pas une région dont quelques clichés m’auront mise en mode fantasme. C’est LA région que je connais le mieux, mieux que Paris. Je connais chaque recoins de certains villes comme Marcigny. Digoin. Dijon.

Cette région me manque. Beaucoup. Encore plus quand je sais que des proches y sont et y évoluent. Qu’ils y resteront. Cette proximité géographique dont je n’avais pas besoin jusque là, me fait envie désormais. Je me souviens de cette douceur que c’était de savoir qu’en quelques pas seulement, je pouvais aller de chez mes parents à chez mes grands-parents, à vélo ou à pieds, en 5 minutes. Je me souviens de cette maison toujours pleine de la famille, de voisins, de cousins, d’enfants. Je me souviens de l’heure du café; la tradition le matin ou en début d’après midi. Je me souviens et j’ai envie parfois, disons même souvent, de retrouver ces routines si douces.

Alors qui sait peut-être, dans quelques années… Peut-être. Que j’y retournerai, pas seulement pour une réunion familiale. Pas seulement ou un week-end. En attendant, j’envoie de douces pensées à celle qui rentre ce soir chez elle et qui peut-être lira ces mots. La Bourgogne me manque encore plus en des périodes comme celle qu’on connaît en ce moment. J’aimerai pouvoir être + présente. Autrement.

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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

7 commentaires

  1. Oui je suis rentrée dans ma Bourgogne ce soir ….
    Tes mots me font du bien , ta présence hier était essentielle.
    MERCI .

  2. Oh!! Je ne savais pas que tu étais aussi de Bourgogne!
    J’ai un peu le même parcours que toi, l’envie de fuir Dijon à tout prix pour Paris, l’envie de fuir Paris à tout prix pour retrouver Dijon quelques années après! Je ne suis définitivement pas faite pour l’Ile de France. J’ai retrouvé ici le calme et la douceur de vivre, mais aussi un petit peu l’étroitesse d’esprit dans certains domaines! Aujourd’hui je rêve de Bretagne, mais je sais que ma famille et cette proximité dont tu parles si bien me manqueraient cruellement!
    Des bisous bourguignons :*

    • Si si, bourguignonne depuis toujours :) De Saône et Loire. l’étroitesse d’esprit, c’est à Dijon que je l’avais ressentie, moins en campagne pure. Encore que ^^ mais globalement, c’était tjs mieux que Paris, ça c’est certain :)
      Bises bourguignonnes avec un peu de paris dedans ! et merci pour tous tes petits mots! !

  3. J’habite en Bourgogne ! A Beaune plus précisément. J’ai 21 ans et j’ai hâte de voir autre choses mais je suis sûr que j’y reviendrai plus tard si je ne trouve pas une place au soleil un petit peu plus bas ;-)

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