Bientôt un an et demi en tant que Salariée Freelance

Je ne chanterai pas les louanges du double statut de freelance salarié(e). Car s’il offre des avantages indéniables, il n’est pas un statut qu’on peut occuper très longtemps, à mon humble avis. Le cumul de mandats, ça va bien un temps, car si cela offre des doubles avantages, c’est aussi de manière certaine, une double couche de divers inconvénients, tant sur le plan pratique que sur le plan moral.

De la Difficulté à bien Calibrer son activité

Quand on jongle entre une activité salariée à temps + un job en freelance, on ne va pas se mentir. Il n’y a pas à chercher une organisation particulière. Parce que le temps disponible, il n’est pas élastique, il arrive forcément après le salariat qui à raison d’un temps plein, remplira déjà de 35h à 39h d’une semaine classique, sans compter les 2 heures à 3 heures en moyenne passées à se rendre sur son lieu de travail ou à en revenir. On a arrive alors facilement dans une semaine de salariat à hauteur de 45 à 50 heures par semaines, ce qui laisse de la place pour autre chose, mais peu de place. Peu de latitude pour pouvoir vraiment s’étendre à un rythme de croisière dans une seconde activité.

C’est justement parce que le temps dédié à mon job de Freelance n’est pas extensible ni élastique, que je ne fais aucune promo particulière sur ce que je fais. J’ai la chance de bénéficier d’un chouette bouche à oreille, appréciable et suffisant, pour que j’ai suffisamment de boulot sans en avoir trop. Si c’était seulement un petit peu plus, je pourrais probablement gérer. Mais ce ne serait pas le faire dans de bonnes conditions. Ce serait gratter encore et donc de trop, sur le temps nécessaire pour la vie personnelle, pour la vie de famille. Et inexorablement aussi sur la santé.

J’ai mis du temps à bien calibrer mon activité car tributaire de mon temps libre. Aujourd’hui et depuis bien 6 mois, je sais très bien ce que je peux faire et jusqu’où je peux aller. Parfois quand les demandes me plaisent beaucoup, je fais plus et j’ai envie de faire encore plus. Si en plus les client(e)s sont sympas ce qui est heureusement souvent le cas, alors ça donne encore plus envie de s’y mettre à fond et de se dépasser. Et de dépasser aussi les horaires, les timings prévus. D’aller plus loin. Mais si toutefois je dépassais le temps dédié au freelancing auparavant, aujourd’hui je fais gaffe. Je reste dans la mesure. Car je sais que sinon, ça finira par m’enfoncer, par me mettre dedans, par m’éreinter. Parce que je sais que si j’en fais trop, si je prends trop de demandes en charge, simultanément, alors je finirai par prendre le risque de faire moins bien.

Je me contente donc de faire en fonction de mes disponibilités. Je décline ou je décale quand déjà occupée par un sujet. Pour mon bien. Pour le bien de mon activité mais aussi et surtout, pour bien faire. Pour ces personnes qui me sollicitent.

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Un Bilan Positif

Même si de façon cyclique, je me demande s’il ne serait pas mieux de tout arrêter, je continue. Je continue car le bilan depuis que j’ai le fameux statut d’auto-entrepreneur, reste positif. Plus que de seulement bosser, j’ai aussi appris à essuyer quelques plâtres.

J’ai eu hélas l’occasion d’être confrontée à diverses choses qui furent sur le coup, relativement désagréables. J’ai eu à faire ce que je n’avais pas du tout l’habitude de faire et que je ne fais donc que très rarement, à savoir sortir les crocs. Sous peine de me retrouvée acculée par des demandes que je ne pouvais tout simplement pas prendre en charge car ça n’avait rien à voir avec ce que je propose, je me suis retrouvée dans l’obligation de rappeler à certaines personnes, qu’elles devaient rester à leur place, qu’elles devaient se mêler de leurs affaires, surtout quand sous prétexte de vouloir bien faire et vous aider par simple charité, elles allaient empocher sans votre aval, de l’argent au passage. Le pire, c’est sans doute quand cela émane et arrive avec une personne dont une bonne partie du web chante les louanges. Le monde à l’envers, purement et simplement.

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Aujourd’hui, je prends donc encore le temps, le temps de me poser, de m’installer. Je prends encore le temps de regarder en arrière pour calculer quels sont les vrais gains, financiers entre autres. Car l’année en cours ne sera pas dotée cette fois-ci d’une exonération de la CFE. Hélas. J’avise aussi avec les périodes de creux qui ne sont pas tributaires d’une saisonnalité quelconque. Il y a juste comme chez tout le monde, des périodes fastes et d’autres calmes, voire complètement creuses, sans rien. Et si parfois je m’inquiète des périodes creuses, j’ai aussi appris à en profiter pour souffler et me ressourcer, autant que faire se peut. Car si je continue avec ces deux jobs, le reste aussi continue à tourner, pas toujours facilement d’ailleurs. Le perso, les projets persos, le cadre de vie perso. La santé. Et si dans une vie on peut changer de job, quand bien même c’est difficile car la conjoncture actuelle est hyper tendue, la santé, elle, on n’en change pas comme ça. Et ça, je le sais. J’ai bien imprimé. L’info est bien rentrée.

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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

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