Confusion de genre : Je bosse à la maison VS je suis freelance

Ah. Oui. Les cases. Les idées reçues. Les préjugés. Les étiquettes. Peu importe comment on appelle ça. Parce que dans la réalité, c’est la même chose. C’est à dire qu’un fait est perçu de façon distordue par d’autres. Dans mon cas, le fait de bosser à la maison (ou plutôt dans notre appart’), c’est souvent vu comme : Femme au foyer. Femme qui ne bosse pas. Ou pas vraiment. Femme qui fait sans doute plein de choses, mais qui n’a pas la sacro-sainte place en CDI. Bref, vous l’aurez peut-être compris. Si je dis : « Je bosse de la maison », ça sonne parfois comme : »Je fais tourner des lessives entre deux pauses clopes de 30 minutes. En gros : J’en fous pas une rame, j’attends le bip de la machine à laver le linge qui me prévient que faut étendre. Le mug de café à la main.

La réalité du je bosse à la maison

Hélas, j’aimerai que ce soit vu autrement. C’est à dire, comme c’est vraiment, à savoir qu’une fois que notre fils Anthony est déposé à l’école par son papa ou moi, j’enchaîne sur le boulot direct. Jusqu’à son retour après l’école en milieu d’après-midi.

La réalité, c’est qu’après son goûter préparé, je me remets à bosser. Et que souvent, je rebosse le soir après le repas. Et que non, mon job ce n’est pas parcourir les réseaux sociaux. Ce n’est pas regarder des séries pour les commenter ensuite. Et ça consiste encore moins en du loisir. Enfin si, j’aime ce que je fais une majeure partie du temps. Mais c’est plus du lourd en termes de web, que du fun à faire des photos de plantes comme ici :) C’est surtout beaucoup de réparation de sites web plantés. Beaucoup de copier coller pour remettre d’équerre des blogs mal entretenus au fil des années. C’est modifier parfois 20 fois un bouton envoyer pour qu’il soit bien visible par les internautes. Sur 20 pages différentes.

Bosser à la maison en gros, non. Ce n’est pas buller de lundi à vendredi, de la dépose à l’école du gosse jusqu’à son retour. C’est s’y mettre parce qu’on prend des engagements auprès de client(e)s. Se sentir reconnaissant(e)s de bosser pour ces mêmes client(e)s. Bosser parfois tard et plus que prévu pour ces personnes. Mais bon, l’image de la femme qui reste à la maison, je crois qu’elle a encore la peau dure. Faut croire.

Freelance à temps plein

Faut dire aussi, je ne me suis pas aidée. Avant d’être freelance à temps depuis fin 2021, j’ai longtemps été salariée ET freelance. Aussi autour de moi, de loin, le freelancing pouvait passer pour une récréation. Pour des petits jobs à droite à gauche au lancer de pierre. Du vite fait sur un coin de table. M’voyez ?

Même si bon, vers 2015 quand même, je frisais le surmenage. Donc oui, je bossais beaucoup, surtout en freelance. Donc non, ce n’était pas pour jouer ni que pour s’amuser. Même si oui, ça me plaisait. Parce que l’idée quand même, c’était de tester ce job que je faisais je crois pas trop mal et de prendre du plaisir, si possible. Et pas de m’emmerder royalement.

Là, je suis freelance à temps plein, depuis 18 mois. Et depuis 8 mois, mes journées sont bien remplies, parfois trop pour le nombre d’heures d’éveil que j’ai et le nombre d’heure dans une journée. Mais c’est justement ce que je voulais et ce qu’attendent beaucoup de personnes qui sont à leur compte, à savoir trouver puis répondre à des clients. Bosser et facturer. Et prendre du plaisir au passage, même si tout n’était pas toujours rose. Et pouvoir ainsi remplir le frigo, payer le loyer ou l’emprunt. Comme beaucoup d’autres.

Un problème de perception

Je ne sais pas pourquoi beaucoup méconnaissent encore autant les métiers du web. Et le sérieux que peut imposer d’avoir sa propre boîte. Je peux comprendre que ce ne soit pas toujours facile à suivre. Mais pourtant, quand je dis que je construis des sites internet, que j’en répare, je ne crois pas parler chinois. Ou ouzbek.

Alors oui, je bosse de la maison. Mais non, je ne suis pas en mode désinvolte. Pas en mode, maman gâteau qui élève son enfant avec des longues heures de tissage de bracelets brésiliens pour tuer le temps. Je bosse comme beaucoup. Dur et j’espère, bien. Environ 8h ou plus par jour et environ 5 à 6 jours par semaine. Le cadre est juste différent. Avec notre chez nous plus qu’un open space. Que par ailleurs, j’ai pratiqué pendant 20 ans dans le passé ! :)

 

Partager :
Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *