Si plus jeune je ne m’imaginais pas travailler seule dans un bureau fermé, je ne pensais pas non plus que j’aurais des années plus tard, autant d’année d’Open Space derrière moi.
D’une extrême à l’autre
Voilà bientôt 10 ans que je travaille dans ces espaces communs, qu’on appelle les Open Spaces. 10 ans que je fais l’expérience de la vie en communauté sur mon lieu de travail, à raison de 8 à 9h par jour et ce 5 jours sur 7. Voilà déjà 10 ans ou un peu plus, que je vis les avantages et les inconvénients du travail à proximité d’autres personnes, qui ont bien entendu, des notions tout à fait aléatoires et différentes du savoir vivre, de la discrétion, de la politesse et de l’hygiène. 10 années qui font que depuis quelques temps déjà, je pense m’approcher d’un certain seuil de tolérance.
En parallèle, si je déplore certains aspects du travail en espaces ouverts, j’en apprécie certains côtés, comme le fait d’être de toutes les parties de rigolades entre collègues, de pouvoir régulièrement goûter aux prouesses culinaires de certain(e)s, d’être conviée à un énième pot de départ ou d’anniversaire. Il y a aussi du bon à être à plusieurs. On est jamais seul, on peut avoir de l’aide rapidement et facilement. On vit au rythme d’une équipe, la plupart du temps bienveillante, sympathique et solidaire. Mais je crois en avoir fait le tour et ne pas avoir la force certains jours, de m’imaginer supporter encore 10 ans ou même 5 ans ce cadre de travail là. Mais si je devais changer de cadre, serait-ce pour travailler en solo ?
Travailler en solo
Il se trouve que travailler en solo, je l’ai déjà fait, ce tout en bossant pour mon employeur. En effet, celui-ci proposait il y a quelques années, de tester le télé-travail pour une période indéterminée, qui aura finalement duré un peu plus de 2 ans. Pendant ces 2 années et +, j’ai pu apprivoiser le travail à domicile, en solo. J’ai pu trouver mes propres repères et rythme de travail. J’ai pu apprécier et comparer réellement ce que c’était de bosser seule d’une part et de bosser chez soi d’autre part. Et j’ai sans surprise, immédiatement adopté cette nouvelle façon de travailler comme ce nouvel environnement de travail.
Cette expérience est tombée au bon moment. J’étais à un poste où je travaillais en autonome à la création d’un site internet collaboratif qui serait un outil de travail. J’avais besoin de calme et de temps. J’avais besoin de pouvoir réfléchir sans être coupée. J’avais besoin de pouvoir me concentrer sans trop de bruits autour. J’avais aussi besoin de pouvoir récupérer de ces presque 3 heures de train et métro que je devais faire à une époque, pour me rendre sur mon lieu de travail ou en revenir. Avec le télé-travail justement, j’ai pu répondre à tous ces besoins. J’ai bu aller au bout de cette mission, réaliser le site en question. J’ai pu souffler un peu en m’épargnant transports en communs et la foule qui va avec.
Que dire d’autre que j’étais bien ?
L’environnement, bien plus qu’un détail
Avec les années passées en Open Spaces, j’ai compris combien l’environnement de travail était important et combien il pouvait influer sur la vie professionnelle comme sur l’état moral. Partager un espace de travail aussi grand soit-il, avec jusqu’à 50 personnes dans l’environnement proche, ce n’est pas une chose anodine. Cela implique forcément qu’il y aura un peu de bruit, du mouvement, des interruptions, des questions. La vie en communauté et au travail est ainsi faite. Si certains sont autonomes et discrets, d’autres fonctionnent différemment. Pas mal, mais différemment.
Je regrette que l’environnement de travail ne soit pas plus pris en compte dans certaines entreprises et même en général. Je regrette qu’on ne permette pas plus souvent le télé-travail ou sous des conditions extrêmement compliquées à remplir. Je regrette que le télé-travail ne soit pas plus étendu ou qu’il s’étende si lentement en France et même encore en région parisienne.
C’est pour cela que j’aspire à pouvoir vivre un peu plus de mes mots, de mes écrits : Pour pouvoir travailler plus longtemps et plus souvent de chez moi ou ailleurs. Pas pour fuir l’entreprise, mais pour affronter moins souvent cet environnement avec lequel je commence à avoir du mal, à savoir l’Open Space.
G.
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Difficile de travailler chez soi sans être artiste ou entrepreneur. Et puis, certains n’arriveraient simplement pas à « travailler » justement ^o^
Oui tu dis vrai, travailler chez soi ne convient pas à tous les emplois/postes ni à toutes les personnalités. Il faut pouvoir tester et aviser ensuite selon moi :) Mais tester la chose permet au moins d’être fixé(e) =)