L’Hydroculture, Une autre façon de cultiver les plantes

J’aime cultiver des plantes qui sont en terre. Aucun doute. Mais la culture de plantes dans de l’eau, c’est je l’avoue, encore plus chouette. Outre l’aspect esthétique qui est souvent assez sympa et appréciable, c’est toute une aventure botanique que j’aime suivre de près.

En juin, j’ai tenté de convertir mon Philodendron Atom à la culture en eau avec la très agréable surprise de le voir pousser et évoluer comme jamais. Son changement d’environnement date de trois mois et il reprend du volume avec de nombreuses nouvelles feuilles. Je n’étais pas sûre de mon coup à 100%, même si je m’étais documentée sur la question. Alors je suis d’autant plus ravie du résultat. Seul point noir que je vois à ce changement, c’est le calcaire de l’eau qui marque inexorablement le pot en verre.

Début août, l’opération fut répétée avec Une Monstera Deliciosa d’une quarantaine de centimètres de haut. Monstera qui était composée une fois sortie de terre, de 3 pieds. Ces derniers évoluent depuis lors dans deux pots en verre.

Monstera deliciosa dans l eau

L’hydroculture, ce n’est pas la seule fois que j’y ai recours à vrai dire. Je la pratique pour les boutures de plantes vertes comme lors du sauvetage d’un vestige de Yucca ou encore parfois, pour certaines rares plantes grasses qui supportent cet environnement.

La culture en eau, c’est aussi une technique de dernière chance pour laquelle j’opte quand j’ai l’impression qu’une plante ou bouture ne tient plus le coup. J’ai eu la surprise grâce à la mise en eau, de voir quelques plantes repartir juste en les mettant dans un petit verre pendant quelques jours. Cependant, il ne faut pas se leurrer. Cela ne fonctionne pas à chaque fois. Certaines plantes quand elles sont épuisées et/ou malades, ne supportent pas cet environnement et finissent par s’éteindre.

Les désavantages à cultiver ses plantes dans l’eau

Le Calcaire :
La toile regorge de conseils qui sont plein de bon sens. L’usage d’eau de pluie est donc largement conseillé. M’enfin, pour ça, encore faut-il pouvoir la récupérer l’eau de pluie :) Et encore faut-il qu’il pleuve suffisamment. Alors pour beaucoup, comme pour moi, c’est donc l’eau du robinet qui est utilisée. Une eau calcaire. Une eau qui n’est pas parfaite pour les plantes. Une eau qui marque inéluctablement les vases, verres et autres conteneurs.
Du coup, pour réussir à faire partir les marques de calcaire quand je change une plante de vase/verre, j’utilise du vinaigre blanc qui ne coûte vraiment pas grand chose et je tente de nettoyer suffisamment pour rendre au conteneur son aspect d’origine. Pas toujours facile, mais le vinaigre blanc reste un produit relativement efficace, même si ça ne sent pas la rose ^^ !

La Conso d’eau :
Rien de neuf sur les tropiques. On utilise moins d’eau pour des plantes en terre que pour celles qui vivent dans l’eau. En période chaude voire de canicule comme ces dernières semaines, les petites plantes dans petits verres d’à peine la dizaine de centimètres de haut, c’est tous les deux jours environ qu’il faut remplacer l’eau évaporée.
Alors j’essaie de jouer l’économie sans tomber dans les excès. Si par exemple je ne finis pas un verre d’eau qui reste sur la table plusieurs heures, je verse alors l’eau du verre dans un des pots des plantes qui poussent dans l’eau. Je diminue les pertes en somme :)

L’Engrais :
Exit les petits bâtons d’engrais qu’on enfonce dans la terre. L’engrais pour les plantes poussant dans de l’eau sera uniquement à l’état liquide avec l’éternel calcul des dosages préconisés. Cela restreint pas mal le choix parmi les engrais disponibles sur le marché. Enfin bon ceci dit, il y a tout de même pas mal de marques et produits :)

Le risque de pourriture ou d’échec de la culture :
On a beau avoir une plante qui doit pouvoir évoluer dans l’eau ou tenter de faire pousser une bouture dans l’eau, parfois, ça ne prend pas et c’est plutôt la pourriture qui se pointe à la place de feuilles ou racines :( Pour s’aider, une astuce consisterait à ajouter un petit morceau de charbon dans le conteneur. Le charbon servirait alors à filtrer l’eau. Je n’ai jamais essayé, à tester donc. Là encore, même si a priori l’astuce a l’air aussi populaire qu’efficace, quand on vit en appartement, avoir du charbon ou ne serait-ce qu’un morceau ou deux de charbon, ce n’est pas courant ;)

Enfin, hélas, on aimerait voir parfois beaucoup plus de plantes pouvant être cultivées dans de l’eau, or beaucoup ne le tolèrent pas du tout, notamment chez les plantes grasses ou les cactus et certaines plantes vertes.

Philodendron Atom dans un Pot en verre

Les Chouettes côtés à cultiver des plantes dans l’eau

Heureusement, il y a aussi plein de très bonnes raisons d’opter pour l’hydroculture !

Observer les racines pousser :
Bah ouai ! Quand les plantes sont dans l’eau, si on opte pour un conteneur transparent, on peut voir les racines évoluer. C’est amusant de voire d’ailleurs à quel point cela va vite pour certaines plantes ! Un bon moyen aussi de vérifier si elles ont l’air en bonne santé, de voir leur couleur etc…

Pouvoir en un coup d’oeil connaître le besoin en eau :
Savoir exactement quand une plante en terre a besoin d’un arrosage, ça n’est pas toujours évident, surtout si on a oublié la date du dernier apport en eau. Alors s’agissant de la culture de plantes dans de l’eau, au moins, on est fixé direct ! Suffit de regarder dans le pot s’il est opaque ou de jeter un oeil même de loin à un vase en verre pour voir si le niveau d’eau est suffisant ou non. Perso j’adore ! Au moins, pas d’erreur sur la fréquence d’ajout d’eau ni sur la quantité d’eau à ajouter ^^ !

S’amuser à décorer l’intérieur d’un conteneur transparent :
C’est surtout valable pour les vases ou pots en verre dans lesquels on pourra installer des cailloux. Pour ma part, j’évite les coquillages qui ont toujours encore un peu de sel de mer sur leurs parois. Mais j’ai toute une collection de galets et petits cailloux qui sont donc parfaits pour agrémenter un peu certains pots en verre.

Entretien minimal :
Changer l’eau quand elle a l’air un peu sale, ce qui se voit en un coup d’oeil, ça ne prend que quelques secondes seulement, sachant que cette opération peut n’être faite qu’une fois par mois (selon les plantes et selon la température ambiante).
Si on peut souvent lire qu’il changer intégralement l’eau d’un pot lors d’apports en eau, pour ma part je me contente d’en ajouter régulièrement dès que le niveau baisse beaucoup. J’en verse un peu lorsque l’eau semble un peu trouble et je rajoute de l’eau propre à température ambiante.

Moins de Parasites :
Les amateurs de plantes d’intérieur finissent hélas toujours par connaître au moins une fois certains parasites courants, comme les cochenilles diverses et autres acariens comme les araignées rouges. Ce genre de bestioles qui en quelques jours seulement peuvent envahir une jungle intérieure et flinguer des feuilles voire des plantes.
L’avantage avec la culture de plantes en eau, c’est que ce type de parasites a moins de chances de débarquer. Alors oui, des cochenilles pourront toujours aller se loger dans les parties aériennes comme les tiges et les feuilles, mais savoir qu’elles ne bousilleront pas la partie vitale racinaire en secret, bien cachées dans la terre, c’est déjà énorme. C’est donc autant de traitement qui ne seront pas à faire, avec donc tous les gains que ça inclut.

Bref, je suis devenue une adepte de cette culture si particulière. Que je méconnaissais il y a encore quelques moins en arrière. J’ai récemment récidivé avec un Piléa d’une vingtaine de centimètres. Pour le moment, il le vit bien :)

Et vous l’hydroculture, ça vous tente ?

 




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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

2 commentaires

  1. Bonjour et merci pour ton article.
    Quel engrais recommandes tu ? Il y a beaucoup de choix et souvent trop ciblés pour la culture du cannabis.
    Merci encore

    • Bonjour Sylvain et d’abord, mes excuses pour cette réponse tardive. J’ai testé du bio à mes débuts en 2017. En engrais liquide. Et du spécifique aquaponie et culture en eau. Mais mes doutes furent fidèles aux commentaires lus à l’époque sur les produits : En appartement, les odeurs sont fortes. Et vraiment désagréables. Alors comme mes plantes semblent ne pas souffrir sans amendements et qu’elles continuent à pousser et à faire de nouvelles feuilles, j’ai stoppé depuis tout ajout.

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