Bouturer Une Haworthia Tessellata dans de l’eau

La technique la plus simple et courante pour bouturer de l’haworthia, est d’utiliser des rejets présents au pied d’une plante mère. Alors pour ce qui est de la belle Haworthia Tessallata, pas d’innovation : On peut en effet facilement prélever des rejets puis les mettre ensuite en pot avec le classique mélange de terre et sable.

Cependant, et sans que cela ne soit une hérésie, on peut également si on le souhaite, faire raciner des rejets de cette haworthia, dans de l’eau.

Découvrons la plante grasse Haworthia Tessallata qui est par ailleurs une Haworthia très étonnante avec des feuilles nervurées.

Voici l’expérience débutée en décembre 2017.

Prélèvement des rejets sur la plante mère

Cette Haworthia était depuis quelques temps déjà, très à l’étroit dans son petit pot en plastique de seulement 5 cm de diamètre. Or elle présentait au moins 5 ou 6 rejets qui débordaient de partout du pot. Je me suis donc contentée de saisir doucement le groupe de touffes avec le pouce et l’index, en tirant doucement la motte pour la sortir du pot.

Haworthia tessallata

Là, j’ai découvert que chaque rejet avait une longue racine, qui courait et avait poussé entre la terre et la paroi du petit pot. Pas besoin donc, de farfouiller dans la motte pour les prélever avec leur système racinaire. C’est en suivant le parcours de chaque racine des rejets, que mécaniquement, chacune d’elle s’est détachée. Parfait quand on souhaite éviter de brusquer la plante mère !

Une fois les rejets prélevés, ils sont restés au moins 3 jours au sec, histoire de s’assurer que l’éventuelle plaie de prélèvement était refermée.

Au total, 6 rejets prélevés. Les racines allant de 6 à 12 cm. Plutôt chouette pour une plante mère de si petite taille évoluant dans un si petit pot.

Prelevement Rejets Haworthia Tesselata

Plusieurs des rejets furent ensuite installés dans un mélange substrat, terre et sable avec quelques gravillons.

D’autres rejets furent installés dans un petit pot en verre avec de l’eau, toujours en décembre 2017. J’avais envie de tester cette technique afin de voir comment un petit rejet se comporterait avec l’extrémité d’une racine dans de l’eau. Il se trouve que quelques jours plus tard après la mise en eau, les tiges montraient une minuscule racine bien blanche de 3 à 4 millimètres. Une bien belle surprise !

Bouture Haworthia Tessalata en eau

Et cela n’a pas fonctionné uniquement pour un des rejets, mais pour les 4 boutures de cette belle Haworthia. Voici ci-dessous 4 rejets qui ont passé plusieurs mois dans l’eau avec un bain de lumière régulier à 1 mètre d’une fenêtre, sans soleil direct. Pour que l’on puisse bien voir les racines nées dans l’eau, les boutures sont volontairement sorties de leur pot en verre :

boutures d haworthia tesselata

En donc plusieurs mois, puisque nous en sommes déjà à la presque mi-mars 2018, non seulement les boutures ont tenu, mais elles sont devenues des petites plantes indépendantes de leur plante mère. Et elles pourront bientôt être passées après un petit séchage des racines, vers des pots et de la terre pour plante grasse.

Il aura fallu du temps pour avoir de vraies et belles racines pour chaque rejet. Mais l’expérience est très positive car pour chaque rejet, très vite, des racines de sont montrées. C’est leur pousse qui aura pris du temps, sans doute notamment car en période hivernale.

Alors à la question est-ce possible de bouturer de l’haworthia dans de l’eau ? La réponse est oui. Cependant attention. Cela fonctionne pour des rejets présentant déjà une ou plusieurs racines. Ensuite, les plantes n’évoluent que quelques temps dans l’eau. C’est à dire le temps que chaque rejet développe son système racinaire dans l’eau. Les plantes n’ont ensuite pas vocation à rester dans l’eau, qui n’est pas leur milieu naturel.

J’en profite pour glisser la photo d’une haworthia beaucoup plus connue et classique, à savoir une Haworthia fasciata pour laquelle un rejet a également été placé dans de l’eau en janvier 2018 :

On voit deux petites racines blanches qui elles aussi sont sorties depuis la mise en eau de la bouture et permettront ensuite quand elles seront suffisamment grandes, de placer cette bouture en terre.

Conclusion

Cette méthode pour bouturer des plantes grasses n’est pas du tout répandue dans la sphère francophone. Sans doute parce que de manière générale on considère que l’eau est plus souvent une ennemie qu’une amie pour ces plantes si particulières. Pourtant, force est de constater via cette humble expérience, que l’eau, dans un contexte bien particulier ayant pour but d’aider au développement du système racinaire de certaines plantes grasses, peut être un vrai atout et ami.

Avez-vous déjà tenté l’expérience ?

 

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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

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