J’entends souvent depuis quelques années, que c’est en consommant et en achetant, qu’on vote. J’entends souvent aussi qu’en consommant moins et en consommer mieux, on est vertueux. Pour l’écologie, la santé et le porte monnaie.
Mais non, ce n’est pas facile de consommer mieux quand on ne gagne pas assez pour acheter souvent du vrai bio de qualité. Pas facile de tenter de consommer de moins en moins d’électricité alors qu’on fait déjà super attention. Pas facile de consommer moins de gaz, sauf si à partir de demain, on se lave à l’eau froide uniquement.
Il se trouve que mon constat est assez simple. Beaucoup de prix augmentent plus vite que nos gestes pour consommer mieux et moins. C’est n’est parfois mathématiquement pas possible de suivre la hausse des tarifs, même avec la meilleure volonté du monde.
Des gestes à la démarche spontanée et saine
Quand j’écrivais il y a quelques années que nous avions des gestes vertueux pour la conso d’eau et d’électricité par exemple, je disais vrai. Je pensais chaque mot écrit et surtout, nous le faisions vraiment. Comme nous continuons à le faire. Mais aujourd’hui, c’est parfois plus la crainte de la grosse facture de régularisation annuelle qui me pousse à faire encore plus attention à notre conso d’électricité ou de gaz. Parce qu’en effet, même si notre régularisation a été moins lourde et chère que je ne le pensais, et moins chère que beaucoup d’autres foyers, elle reste énorme pour notre budget. Et ce n’est pas faute d’avoir fait attention à notre conso.
Aujourd’hui, j’aimerai écrire que nous faisons d’abord attention par souci écologique. Par souci de consommer intelligemment. Raisonnablement. Mais le prix de cette conso est devenu énorme. Et c’est ça qui souvent, du moins pour ma part, me pousse à être parfois un peu lourdingue sur l’extinction des lumières, quand bien même elles sont souvent en LED.
Gaz et électricité
Pour l’eau, ça reste relativement raisonnable. Mais jusqu’à quand ? Tandis que pour nous, électricité et gaz sont vraiment les énergies du quotidien qui pèsent lourds dans le budget du foyer.
Arrive le moment où on ne peut plus envisager de réduire sa consommation. Au risque de vivre dans le noir. De moins se chauffer ou ne plus se chauffer. J’exagère. Mais l’idée est là.
Notre équipement personnel électrique est en partie récent. Que ce soit pour l’électroménager ou du loisir (télévision etc…). Mais on ne va pas changer notre frigo qui a au moins 20 ans, juste pour avoir un frigo qui consomme moins. Parce qu’être écolo en pratique, c’est aussi faire durer son équipement… Et parce que ce frigo qui vieillit mal au niveau esthétique, fonctionne très bien pour ce qu’on attend de lui en premier : garder nos aliments frais.
On éteint nos ordinateurs le soir. On éteint une pièce quand personne n’est dedans. On ne chauffe que le strict nécessaire. Et comme je bosse seule à la maison, je peux du coup aisément contrôler les choses. Mais ça n’empêche pas les prix de monter alors que notre conso baisse.
On paie beaucoup en termes d’abonnement pur. Et ça n’aide pas.
Parfois, j’en perds un peu mon latin. Que faudrait-il revoir ? L’isolation de l’appartement pour chauffer encore moins ? Dormir avec des bouillottes ou une brique chaude sous le matelas comme le faisaient certains de nos anciens ?
C’est triste et pourtant bien réel. Bien concret.
Et nous ne sommes pas à plaindre. L’immeuble date des années 90. L’appartement n’est pas une passoire thermique. Cela pourrait être pire. Et il y a pire, bien pire ailleurs.
Mais le fait est là. On pourrait juste se dire que l’électricité, c’est une dépense comme l’alimentaire. Sur laquelle on pourrait effectuer des ajustements qui se sentent. Idem pour le gaz. Mais tout a ses limites. Et baisser sa conso peut aller jusqu’à un certain step. Au delà, ce n’est plus consommer moins ou mieux. C’est se priver.
Alors faut-il désormais se priver ? Ne pas avoir de cafetière ou de four à micro ondes qui donne l’heure ? Devoir débrancher les équipements qui sont trop anciens pour s’arrêter de consommer du jus même en veille ? Faut-il ne pas chauffer quand on s’absente même si on a des animaux de compagnie ? Même quand il fait zéro dehors ?
Je me pose ces questions parce que oui, je fais le tour de la question. De jusqu’où il faudrait encore qu’on pousse notre vie au quotidien pour réduire encore notre conso. Et je commence à ne plus réussir à voir comment faire.
En bossant à mon compte, je n’ai plus le sacrosaint salaire qui tombe tous les mois avec un montant fixe. Par exemple, mon mois d’août 2024 a été peu rémunérateur car mes clients étaient fermés pour congés. Pour beaucoup. Alors devoir composer avec des dépenses en énergie qui augmentent beaucoup et souvent, c’est compliqué. Et même si nous sommes deux, ce n’est pas toujours évident.
Aussi, je crois qu’il faudra qu’un jour je prenne encore plus de temps pour mettre tout à plat et voir comment éventuellement, nous pourrions consommer encore un peu moins. S’il faut aller à la concurrence etc… Parce que là, on peut encore absorber ces dépenses en énergies. Mais le budget n’est pas extensible à l’infini.
En savoir plus sur Strawberries
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
