Si j’écrivais déjà avant 2015 en tant que particulier et cédais les droits d’auteur des articles que j’écrivais, depuis janvier de cette année, les choses ont pris une tournure plus sérieuse avec le lancement officiel d’un freelancing avec le statut d’auto-entrepreneur. 3 mois plus tard et une première déclaration trimestrielle de chiffre d’affaire faite avant hier, c’est un peu l’heure du bilan.
Un bilan positif, super positif. Tant sur les revenus générés que sur le plaisir pris en bossant. Il n’y a pas à tortiller, même si je flippais à l’idée de me lancer il y a encore 8 ou 9 mois avec un vrai statut d’indépendante, j’en avais envie, très très envie. Alors oui, vu que j’ai réussi à travailler quasi non stop durant ces 3 premiers mois, sans déconvenues dans la relation client ou sur la qualité de ce que je proposais, forcément, je suis heureuse et sereine de ce point de vue là. Le trimestre est bon, je m’en suis bien sortie. Bref, tout ça, c’est le panard international niveau satisfaction. C’est bon pour le moral, ça rend encore plus optimiste, ça file le sourire ! :) Mais !
Mais ! Mais.
Oui, il y a un mais. Comme pour plein d’autres choses dans la vie, tout n’est pas tout rose, tout blanc ou tout noir. Il y a de la nuance. Alors si il y a beaucoup de positif, il y a aussi un peu de choses moins « cool ». Lesquelles ?
J’ai beau chanter les louanges du freelancing sur ce blog et ailleurs sur le net (à petite dose bien entendu), j’ai pris « cher » ces dernières semaines.
Les Limites du Cumul
Être une cumularde, c’est cool dans l’idée, on ne prend pas trop de risques financiers vu que le salaire du job principal à temps plein tombe tous les mois. On gagne aussi en tant que Freelance. Bref, financièrement, même si tout ça est taxé et que je cotise en double en tant que salariée et Auto-entrepreneuse, le résultat n’est pas désagréable ! Sinon sans surprise hein, ça s’appellerait du bénévolat ;)
Mais être cumularde, c’est aussi se manger la double dose de taf et cumuler en fatigue, en stress et en presque surmenage parfois comme ces 3 dernières semaines. Cette semaine a été je crois, la plus compliquée de ces 3 premiers mois. Je faisais mes journées de boulot classique en partant de chez moi vers 8h et en rentrant à 19h passées, je mangeais, matais un épisode d’une série et renchaînais sur environ 2 heures de boulot. Parfois plus. Cette semaine, chose rare, j’ai voulu que la semaine se termine vite, parce que c’était dur, super dur de tenir sur la longueur. J’ai eu envie de boucler des demandes pour enfin être tranquille, pour souffler.
Les Conséquences
J’ai aussi eu des moments pendants lesquels lorsque j’ai voulu commencer à rédiger un article ici, rien ne venait. Pas d’envie, pas d’inspiration. Le trou intersidéral. Les idées ne manquaient pas, mais la force elle, si. Je n’avais plus ni l’envie ni la capacité de faire des efforts de faire des phrases, de me relire ni de construire un texte. Autant dire que pour quelqu’un qui rédige par plaisir et aussi pour faire tourner sa petite affaire, sécher comme ça, ça craint ! Je crois que c’est à ces moments là que j’ai compris qu’il fallait agir.
Fatigue et qualité ? Bof !
Cumuler de la fatigue et du stress, c’est BAD ! C’est mauvais pour la santé et mauvais pour le boulot. En faire plus, c’est bien :) En faire trop, c’est risquer de faire trinquer tout le reste : Bah oui, quand on est complètement vidé de toute ressource, on est moins bon en tout. C’est le cas pour moi. On est moins disposé pour des tas de choses, on est moins patient, la concentration devient difficile à conserver longtemps et bien. Alors tout le reste risque de trinquer : qualité du quotidien, job principal, job en freelance…
Bref, si je veux continuer à bosser et proposer de la qualité en tant que freelance, ce n’est pas en rasant les murs par fatigue et en faisant des fautes à chaque mots ou en oubliant de mots à chaque phrases par manque de concentration, que je vais aller loin ! Donc non, le cumul n’a pas que des bons côtés.
Le cumul d’un job salarié à temps plein et d’une activité en freelancing est un bon compromis, mais qui selon moi ne peut pas durer toujours ou alors, qui ne peut pas durer trop longtemps. Sauf si bien sûr l’activité d’indépendant avait un flux régulier qui serait toujours le même tout au long de l’année. Mais du taf régulier toute l’année pour un freelance, c’est presque antinomique. Alors non, je ne crois pas ou plus qu’on puisse tenir toujours ou très longtemps en mode « Cumularde ».
Ou alors peut-être, avec un temps partiel pour le job de salarié ?
Réaménagement du Planning Professionnel
Quand je parlais d’agir, c’est là que je voulais en venir : Réaménager mon Planning Pro, ma vie Pro. En équilibrant autrement le temps de travail d’un côté et de l’autre. Et s’il est une possibilité que m’offre mon employeur, c’est le temps partiel. Cette nouvelle organisation permettrait plus de souplesse, plus de temps pour faire décoller mon affaire et plus de largesse pour pouvoir gérer mon temps et moins souffrir notamment de la fatigue. Parce que porter cette double casquette, je l’ai voulu. Parce que bosser en double, je l’ai voulu. Mais c’est parfois difficile.
Je voulais avoir du recul, un minimum de recul pour envisager ce genre d’aménagement. Je voulais voir si j’allais tenir : tenir le rythme, tenir le pari de bosser durant les 3 mois sans perdre au change financièrement… Puisqu’on est finalement 4 mois plus tard, alors je vais m’organiser ce mois-ci pour augmenter la cadence sur le freelancing :)
Cette nouvelle façon de bosser, ne pourra que me convenir je le sais. Je vous le donne en mille et je pense que beaucoup n’auront pas de mal à comprendre combien cela peut soulager, d’avoir : Moins d’open space, moins de transports en commun ! Et plus de temps passé pour un boulot que j’adore, que je suis en train de me créer :)
Alors le bilan est-il finalement si positif que ça même si ça a été difficile en avril ?
Oui. Car la difficulté à mes yeux, reste un moyen de se tester, de tester sa motivation, sa résistance. Et quand bien la résistance a ses limites, au moins, cela permet de comprendre que c’est le moment d’enclencher une nouvelle organisation, à laquelle j’ai pensé très tôt, pour ne pas mentir. Mais qu’il fallait envisager avec le recul et surtout : de L’objectivité !
Purée, ça fait déjà 5 mois. J’entame le 5ème mois. J’ai l’impression que c’était évident. J’ai l’impression que c’était à écrire :)
En savoir plus sur Strawberries
Subscribe to get the latest posts sent to your email.
Je suis ravie pour toi que cette aventure se déroule aussi bien que tu l’espérais :D Le cumul de plusieurs jobs doit effectivement être compliqué à gérer et épuisant, autant qu’il est bénéfique. J’espère vraiment que tu pourras obtenir ce temps partiel pour t’épanouir comme tu l’entends !! ;)
j’espère aussi mais je n’ai pas trop de doute pour l’obtention (déjà interrogé les gens qui s’en occupent ;) )
merci beaucoup pour ton petit mot !
Ton billet fait plaisir à lire car il me conforte moi aussi dans mon choix. J’ai démissionné d’un de mes contrats le mois dernier et depuis le 30 avril je suis officiellement à mi-temps ! Ca veut dire mi-temps aussi pour me mettre à mon compte.
Cet aspect fatigue dont tu parles me fait un peu peur je t’avoue car justement si j’ai démissionné c’est parce que j’ai été arrêté pour surmenage cet hiver. L’aspect déclencheur a été aussi une grosse perte de motivation car mon métier n’a plus de sens pour moi, plus en phase avec mes valeurs.
Je te souhaite une superbe réussite et « tout le bonheur du monde » ;)
Coucou Marina,
Pour l’aspect fatigue, j’en parle car cela a clairement fait partie du décor. Le freelancing couplé à un salariat à temps plein ou même moins, n’est pas anodin. Je le savais très bien en me lançant, que ce serait sûrement éreintant. Mais j’ai aussi accepté des rédactions que j’aurais sans doute du refuser. Disons qu’il y a eu une certaine envie de me challenger, peut être à tort.
Mais j’ai aussi remarqué qu’en allant jusqu’au bout, cela pouvait être mauvais pour diverses choses évoquées dans l’article : perte ou dégradation de la motivation, perte de la qualité de la concentration… En gros, c’est tout qui est plus difficile quand on est ‘usé’. Je crois vraiment qu’en fait plus, c’est bien, mais qu’en faire trop, c’est prendre des risques. J’ai testé des limites que je n’ai plus envie d’atteindre à nouveau.
En avançant et en se testant, on se connaît mieux ensuite. c’est la bonne nouvelle. ça permet de prendre des décisions (dans la mesure du possible), pour recalibrer le temps de travail etc :)
tiens moi au courant :) !
plein de courage :)
Attention au burn-out, ne fait pas comme moi en 2013. Sinon, y a la solution du 80% au boulot et d’autres mesures comme l’année sabbatique en CIF etc… Bonne reconnexion, tu vas réussir.
Coucou,
Merci pour ton petit mot ! Vi, c’est justement pour ne pas dépasser les bornes que je lève doucement le pied. D’abord un temps partiel puis un re-calibrage de ce que je peux gérer et ça va le faire :) Je ne veux pas du burn out, j’ai trop vu de près combien c’est dur il y a un an ou plus chez un proche.
Je suis comme toi, je cumule depuis 1 an salariat et mon statut d’indépendante.
Je fais mon 8h-17h, et puis mon 17h-23h tous les jours (avec une pause miam, évidemment). Moi ça me booste tout ce temps passé à travailler, mais ce qui commence à me déranger, c’est le fait de ne pas arriver à dormir ensuite… Encore trop de choses dans la tête ^^’
Je ne peux pas prendre un temps partiel dans mon salariat.
Alors bientôt j’envisage de démissionner, mais j’attends vraiment d’être prête à voler de mes propres ailes :)