Quand la réalité semble rejoindre la fiction

Bon, soyons honnêtes. L’allocution d’hier soir, elle pouvait aisément laisser les plus rationnel(le)s, perplexes. Quand en France en 2020, est faite l’annonce de la fermeture de tous les établissements scolaires, qu’il s’agisse des crèches, écoles primaires, collèges, lycées, jusqu’aux universités, c’est qu’un truc sacrément important se passe. Et voilà, on y est.

Hier, avant de commencer à clairement réfléchir aux maigres solutions qui s’offraient à nous pour faire garder notre petit bonhomme, après le visionnage de la fameuse allocution annonçant les mesures qui se mettaient en place en France face au Covid-19 et son étendue progressive rapide, je suis restée perplexe.

Cela fait plusieurs jours, enfin même, plusieurs semaines, que je repense régulièrement à ce film vu il y a seulement 3 ou 4 ans alors qu’il datait de 2011. Ce film, c’est Contagion. Avec Mation Cotillard, Matt Damon, Kate Winslet et entre autres, Gwineth Paltrow… Pourquoi ce film ? Parce que sur certains aspects du scénario, il rappelle clairement la réalité qu’on vit en France, en Europe et en fait, partout.

Le scénario, de mémoire, évoque le retour aux USA, d’une américaine qui rentre de Hong Kong. Sans le savoir, elle a ramené avec elle un virus contracté lors de son voyage. Elle tombe bien sûr malade et décède, une fois rentrée. Tandis que l’épidémie démarre, elle est considérée sur place comme le patient Zéro, celui par lequel tout commence.

Dans l’absolu, c’est le scénario classique de tout film de ce type. Sauf que dans le cas présent, de nombreuses similitudes avec notre actualité, se pointent. Comme pour ce virus dans le film, qui se serait d’abord montré sur un marché chinois, pour être contracté par seulement quelques personnes dans un premier temps, qui ont ensuite contaminé leur entourage direct (collègues, famille, proches…). Idem s’agissant de l’expansion du virus partout autour du Globe, comme s’agissant des mesures de prévention, protection et quarantaine.

Bref. c’est parfois étrange, cette façon dont la fiction rejoint la réalité.

C’est étrange. Et j’avoue sans honte que j’aimerai clairement que là, la fiction reste de la fiction. Qu’on ne s’en rapproche que dans les bons moments présents dans le scénario de ce film. Et d’autres films.

Quand on tape le nom du film Contagion sur le plus célèbre des moteurs de recherches, on peut très vite en haut de page, voir que c’est devenu ces derniers temps, un des films les plus téléchargés sur la toile, que ce soit en streaming ou sur des plateformes comme iTunes.

Pour ma part, non, je ne le regarderai pas à nouveau. Je me souviens assez bien du film. De comment la fille ado de l’homme que joue Matt Damon, vit mal le confinement, alors que son petit ami tente de venir la voir chez elle. Je me souviens de la difficulté à différencier les symptômes du Virus concerné qui faisaient penser à ceux d’une grippe…

La réalité rejoint donc la fiction. De ce film d’anticipation. Et d’autres.

Si juste la réalité pouvait rejoindre d’autres fictions, ça m’irait bien. Genre, rejoindre les fictions où tout finit bien. Où tout le monde s’en sort sans y laisser des plumes, héros comme anonymes, grands de ce monde comme petites gens.

Une chose est sûre, j’ai parfois l’idée qui me traverse, de me poser devant un film, histoire de m’évader pendant un moment. Heureusement, d’ailleurs, on a encore ça. La culture chez soi, avec nos connexions internet et tout le toutim. On a aussi nos proches, qu’on va garder près de nous, comme notre petit bonhomme, puisque nous avons appris officiellement ce matin, que sa crèche privée fermait. Comme toutes les autres.

Alors voilà. Suis-je rassurée ? Non. Suis-je paniquée ? Non plus. Je suis dans un tantinet étrange, dans laquelle j’oscille entre envie de rester cloîtrée avec mes proches et envie de croire très très fort que tout va rentrer assez vite, dans l’ordre.

J’aime beaucoup les fictions. Mais je crois que je préfère la réalité, surtout quand elle est belle et qu’elle offre de belles perspectives.

 

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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

Un commentaire

  1. La même ! Depuis le début je suis dans l’observation factuelle des événements : Je n’affirme aucune supposion ! J’ai détesté ceux qui affirmaient que ce n’était rien qu’une petite grippe et j’ai détesté ceux qui affirmaient que c’était la fin de notre société.
    Aujourd’hui je suis toujours dans l’expectative mais plus inquiet qu’au début des événements, pas pour moi, mais pour mes proches, pour mes parents. J’attend, j’observe.

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