Il y a quelques mois, j’ai eu la chance de recevoir en cadeau une très belle plante grasse. Une plante grasse aux tons rouges avec de belles et grandes feuilles, mais aussi deux belles hampes florales déjà fleuries. Elle fut donc installée en bord de fenêtre avec d’autres succulentes, parce qu’elle me semblait relativement solide.
Sauf que quelques semaines plus tard, je me suis rendue compte que quelques tâches blanchâtres étaient présentes à droite à gauche sur la plante. Même sur les hampes. Or avec la pluie, d’habitude, ce genre de tâche part.
Il aura fallu que je me penche un peu plus sur la plante et surtout : de plus près, pour réaliser que ce n’étaient pas seulement des tâches, mais des parasites. Vous vous doutez bien de quel parasite il s’agit, vu le titre de ce billet doux ;)
J’ai donc flippé ! Si elle, elle était atteinte, alors mes autres le seraient probablement aussi. Mais par chance, après inspection minutieuse de chaque plantes voisines sur plusieurs jours, rien ! Ouf.
La plante atteinte fut mise en quarantaine sur un autre rebord de fenêtre, plus loin. Au bout de plusieurs semaines et avec pourtant deux canicules dans la foulée, celles de juin et de juillet, les parasites ne partaient pas. Rien à faire. Leur nombre n’évoluait pas vraiment, mais elles étaient sacrément bien installées.
J’ai donc opté pour la manière forte. Naturelle, et forte. Laquelle ?
Le jet d’eau à forte pression pour décoller et déloger un maximum de cochenilles. Voici quelques clichés de la plante atteinte avec pourtant un bon coup de jet d’eau à forte pression de plusieurs minutes :
Les photos ne sont pas d’une très bonne qualité car prises dans une pièce sans fenêtre très tôt le matin. Cependant, sur la troisième photo ci-dessus, on distingue au moins 3 grosses cochenilles et d’autres petites. Et comment dire, elles sont très coriaces les bestioles !
Il m’aura donc fallu virer les plus récalcitrantes et les mieux accrochées avec un chiffon humide, en passant plusieurs fois aux mêmes endroits. Il aura fallu retourner la plante, ses tiges et ses feuilles plusieurs fois pour enlever le plus possible de parasites et leur miellat.
Méthode naturelle dans l’ordre :
– Isoler la plante, la mettre en quarantaine dans la mesure du possible pour ne pas contaminer les autres plantes (même les orchidées, plantes vertes classiques et fruitiers…)
– Laisser les intempéries régler le problème pour vous si saison adéquate : Hiver donc froid, les cochenilles n’aiment pas le froid :) Elles n’aiment pas le vent non plus ni les courants d’air, en revanche, les endroits confinés, humides et chauds, elles aiment. Pour ma part, la canicule n’a pas réglé le problème lors de ce test, mais ça semble avoir freiné un peu leur augmentation.
– Jet d’eau à forte pression : Cela dépend bien sûr de la plante ;) Là on parle d’une succulente d’une quinzaine de centimètres de hauteur et diamètres. Donc ça passe même sous un robinet d’eau. Il faut en revanche avoir assez de pression pour s’aider.
– Le nettoyage manuel : Alors non, ce n’est ni ragoutant, ni glamour ni agréable. Mais ça reste super efficace sur des plantes de taille moyenne (mois de 50 cm de diamètre et/ou largeur). C’est donc ce que j’ai fait pour la plante dont il est question aujourd’hui. Pour les endroits les plus étroits, des cotons tiges furent utilisés, ainsi qu’un chiffon. Il faut tenter d’aller partout où se trouvent des traces blanches et du miellat. Idem pour les cochenilles bien entendu.
– Ne pas hésiter à couper des feuilles ou hampes si nécessaire : Cette plante est très belle car très fournie et épaisse en feuilles bien grasses. Mais il aura fallu en retirer. Certaines feuilles étaient trop atteintes. Les retirer, c’était éviter de laisser des cochenilles cachées même après un gros nettoyage.
– Renouveler l’opération si nécessaire : Si dans quelques temps je revoyais un début de retour des bestioles, je recommencerai au moins encore une fois ce nettoyage naturel avant d’opter pour plus drastique.
Bref !
Par la suite, j’ai vérifié le pied de la plante en terre. Par chance encore, il n’y avait que deux petits spots d’à peine 5 millimètres. J’ai donc retiré toute la terre, nettoyé toutes les racines et vous connaissez la suite : j’ai passé la succulente en eau. Elle est installée depuis, sur cet autre rebord de fenêtre, les racines dans de l’eau, le tout dans un vieux pot.
Depuis, pas de marques de retour des cochenilles. Cependant, je laisse la plante en quarantaine car on ne sait jamais. La saison est propice au retour et à la rapide prolifération des cochenilles, je n’ai donc pas envie de tenter ces bestioles ;)
Le risque avec une plante en quarantaine, c’est qu’on l’oublie. C’est arrivé. Je vérifie cependant toutes les semaines comment va la plante et il y a heureusement toujours assez d’eau, ce n’est pas une soiffarde.
Ce partage d’expérience sert à démontrer que certaines méthodes naturelles peuvent suffire pour se débarrasser des cochenilles. Ce, bien sûr : Si la plante s’y prête (en taille et selon l’infection : est-elle complètement atteinte, partiellement ou peu ?… La taille le permet-elle?…)
En savoir plus sur Strawberries
Subscribe to get the latest posts sent to your email.