Parfois, on a beau tout faire, tout tenter, en suivant scrupuleusement les recommandations de professionnels et en prenant grand soin d’une plante, il arrive tout de même qu’elle s’éteigne.
C’est comme ça. Parfois, on achète une plante déjà malade mais par méconnaissance de certains symptômes, on la prend quand même. On ne prête pas attention à ces tâches sur les feuilles du bas et quelques temps plus tard, inéluctablement, la plante cède sous la maladie. D’autres fois, ce sont des parasites qui viennent gâcher la fête. Entre champignons et cochenilles en passant par les pucerons ou araignées microscopiques. Et puis il y a aussi ces erreurs que beaucoup font, parce que débutants ou par manque d’expérience avec certaines plantes, ou avec le jardinage tout court.
Dans tous les cas, perdre une plante, c’est d’abord une vraie déception. Cela sonne comme un échec cuisant mais surtout, comme un sentiment d’impuissance qui montre combien la nature reste maîtresse.
Quand j’ai eu mes premières plantes, j’ai eu plutôt pas mal de chance. Aucune n’avait cédé dans les jours ou même semaines après leur arrivée chez nous. En revanche, et parce qu’il faut bien admettre que cela arrive, certaines n’ont pas tenu.
Quelques unes ont fait les frais d’un apport en eau trop généreux quand une autre plante verte que j’adorais, avait donné tardivement, des signes d’une maladie qui datait a priori d’avant même son achat. Damn’… Enfin, il y a aussi eu ces deux plantes grasses qui ont subi une attaque de cochenilles. Je ne savais pas encore repérer ces bestioles qui sont une plaie pour les succulentes. Et manque de bol, même si j’avais su, j’ai découvert après coup, quand il était trop tard, que ces cochenilles s’étaient logées sous la terre, directement sur certaines racines.
J’étais un peu vraiment dégoûtée. Déçue de ne pas avoir vu avant et surtout, déçue de ne pas avoir su que hélas, ça pouvait survenir sans qu’on ne puisse le voir sans avoir à dépoter la plante.
Bref. La Lose. Un sentiment d’impuissance. Puis une petite montée de ce qui ressemble de loin à de la parano ensuite. Je passais de loooooonnngues minutes à retourner les feuilles de plantes quand je ne scrutais pas le tronc d’autres, à la recherche de parasites qui heureusement, étaient absents.
Puis, des plantes lâchent aussi comme ça, sans qu’on comprenne forcément pourquoi. L’arrosage convenait, l’environnement aussi, semble-t-il. Et on finit non pas par s’habituer, mais par simplement intégrer que c’est ainsi. Qu’on ne peut pas tout contrôler. Que ça fait partie « du jeu », de l’histoire, de l’aventure. On « perd » des végétaux, pour diverses raisons, pas forcément par méconnaissance ou à cause d’un mauvais entretien. Et on lâche prise. Pas facile. Cela prend parfois un peu de temps. Mais cela arrive et permet d’avoir le recul et de conserver l’envie de continuer à s’occuper de sa petite jungle. Avec les bons côtés. Et les moins bons côtés.
Et si ces pertes restent décevantes, elles demeurent toujours planquée dans un coin de ses souvenirs. Et finalement, quelques fois, elles sont utiles. Elles permettent d’apprendre. On ne refera alors pas plusieurs fois l’erreur d’apporter trop d’eau à telle plante. On ne rachètera pas cette plante qui ne se plaira pas chez soi à cause d’une température ambiante trop ou pas assez chaude, trop ou pas assez humide…
On apprendra à repérer les signes/signaux qui nous alerterons de la présence d’une maladie ou d’un parasite. On prendra les actions qui s’imposent. On s’informera, par le biais de conseils précieux de proches, d’amis ou via des bouquins, internet ou en interrogeant des professionnels. On apprendra.
Et parfois, on perdra d’autres plantes. Et on fera avec. Ce qui n’empêchera pas heureusement, de tester, d’expérimenter. Et d’apprendre.
Voilà comment je vis désormais la perte d’une plante. Comme une déception d’abord, toujours. Mais aussi comme une chose qui est censée m’apprendre à faire mieux et/ou différemment par la suite. Mais aussi comme un rappel que les végétaux, bien qu’ils soient à la merci de nos petites mains, ont aussi leur propre évolution, qui ne dépend heureusement (et parfois moins heureusement) pas que de nous.
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