Brèves de Bureau : Ces Collègues que tu retrouves partout

Pour beaucoup, le travail c’est pas loin de 9 à 10h par jour. Bah oui, on arrive pour 8 ou 9h du matin, on a environ une heure le midi pour déjeuner, puis on part vers 17 ou 18h. En bref, on passe le plus clair de son temps sur son lieu de travail. Sans compter le temps qu’il faut pour y aller et en revenir. Cela nous fait plus de deux tiers de la semaine à évoluer au bureau. Du coup, autant de temps passé là-bas, avec les collègues, ça crée forcément des moments insolites, des moments tendus mais aussi des moments de rire. En somme, une vie en communauté parfois folklorique.

J’appelle ça des brèves de bureau. Parce que l’Open Space, c’est aussi et surtout des moments de vie.

Et au cours d’années passées en Open Space, pour divers employeurs et avec les années, il est une chose qu’on finit souvent par constater. En fait, il y a des profils comme ça, parfois proches de la caricature, qu’on croise à peu près toujours et partout. Voici un petit camaïeu de ces profils de collègues que j’ai pu croisé en désormais quasi 15 années d’open space dans le pif. Inutile de dire que j’affectionne particulièrement certains profils, très attachants, quand d’autres, me donnent juste envie de filer à toute vitesse par la première porte de sortie que je trouverai.

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Les Mannequins
Au bureau, il y a toujours ce que j’appelle les mannequins. Les donzelles, perchées sur des talons de 12 alors qu’elles sont déjà immenses et longilignes, sont celles pour qui les longues allées traversant l’open space, sont de véritable podiums. Quand l’une d’entre elles passe, impossible de la rater. Elle défile, ni plus ni moins. Elles se déhanche discrètos mais fait voleter sa jupe ou sa robe. Elle a le brushing parfait avec des légers mouvements de la tête qui donne l’impression qu’un ventilo souffle dans sa crinière laquée, comme lors d’un vrai défilé.
Et attention, là il y a du niveau. Louboutin Madame. Pas moins. La donzelle est parfaite. Des heures de boulot, mais c’est soigné, jusqu’au bout des ongles du même rouge que sous les Loubout’s. Non, ça plaisante pas. Un vrai job avant le job.

Le Politique
Il y a ceux qui aiment jouer de la poignée de mains. S’il y a 50 à 100 personnes présentes dans l’open space à cet étage, rien à péter. Le mec, il vous serrera la main de tout le monde, quitte à serrer deux fois à la même personne. Peur de rien, il a le sens de la politesse et de la diplomatie. Il est sociable, même s’il vous coupera en pleine concentration, planté debout devant votre siège, la main tendue à attendre que vous réagissiez pour lui serrer la pince. Bah oui, parce que lui arrive 2 heures après vous. Il fera tout le tour de l’étage, sans exception aucune. Lui, c’est gogo gadget à main. Il serre plus de poignes qu’un politique en campagne. Vocation ratée ou ambition dissimulée sous ce qui semble aussi être une volonté de montrer et rappeler sa présence ? Je cherche encore.

Big Mouth
Au travail toujours et partout où j’ai pu bosser, j’ai croisé le cliché de celui ou celle qu’on entend à 10kms à la ronde. Voix qui porte, rire communicatif. Que ce soit un homme ou une femme, il y en a toujours un ou une. Quand il a une conversation téléphonique, pro ou perso d’ailleurs, tout le monde est au courant. Ce soir chez lui ou elle, ce sera des raviolis. Quant à la facture de cantine des gosses, c’est pas payé. Entendu un matin cette semaine. En fait, tu sais tout de sa vie, même avec le casque et la musique sur les oreilles. Quoi ça sent le vécu ? ;)

Le Scanner à pattes
Toujours dans l’univers pro, on peut également assez souvent croiser le dragueur. Celui qui toise tout ce qui bouge. Zéro discrétion. Regard en mode radar. Il scanne toute la gente féminine qu’il croise. Inoffensif mais très porté sur la chose, c’est celui que toutes les nanas connaissent pour ses yeux baladeurs, parce que quand il vous parle ou vous dit bonjour, il ne fait pas ce que dit Herzigova dans la très vieille pub pour Wonderbra. En bref, lui, il ne vous regarde pas dans les yeux.

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Râleur way of life
Enfin, parmi ces profils types qu’on retrouve quasi toujours dans la vie pro en open space, il y a le râleur ou la râleuse. Celui qui pour tout part en couille à peu près tout le temps. Les gens, ça gave. Le job, pareil. En fait, tout est une agression pour lui ou elle. Cette personne là, elle a d’ailleurs le langage fleuri. Elle connaît plus de ‘vilains mots’ que toi et famille toute entière, on comptant le petit dernier qui vient de rentrer à la maternelle. Putain, merde, fait chier, c’est 20 fois par quart d’heure. Minimum. En bref, le collègue pas méchant, mais que tu préfères à l’autre bout de l’étage, plutôt qu’à deux mètres de tes deux oreilles.

Wikipediaman
Ah, et pour finir pour ce premier numéro, il y a aussi le Wikipédia sur Jambes. Celui qui sait tout ou presque. Tu parles de bière avec ton voisin de derrière ? Si ce collègue là vous entend, dans la minute il vous rejoint et se mêle à la conversation, pour vous récapituler tout le déroulement de la fabrication de la bière. Avec des dates, des lieux. Avec des grands noms. Bref, tu sais que tu te coucheras moins inculte le soir-même, même si tu ne te rappelleras d’un dixième de ce qui vous aura été expliqué. La bière, toi tu l’aimes fraîche avec des potes l’été, le reste, tu t’en fous en fait. Mais ce qui te fait marrer discrètement, c’est de réaliser combien ce profil de collègue est récurrent. Un mec comme ça, un pur de concentré de culture générale avec un fort besoin de la partager, t’en avais déjà croisé par le passé, déjà en open space. Et ça te faisait déjà sourire un max :)

Ces Profils, qu’on croise souvent en open space, sont pour la plupart plus amusants qu’autre chose. Ce sont des personnes avec qui beaucoup passent des heures et des heures, à bosser à proximité, à partager dans la foulée par la force des choses, des confidences, des moments sympas, à diverses occasions comme des anniversaires, heureuses nouvelles ou promotion de l’un ou l’autre.

Ces profils, ils sont des éléments de la vie au travail au quotidien, comme des repères, qu’on affectionne autant qu’on les déteste parfois. L’amour vache.

Ces profils, la plupart du temps, j’aimerai ne plus les croiser, parce que directement lié à l’open space. Pour autant et c’est un doux paradoxe, ils me font sourire, parce qu’ils sont autant de richesse humaine que j’apprécie de découvrir.

Qui sait, si demain je devais abandonner l’open space, peut-être que ces profils finiraient par me manquer ?

Et à vous, ils vous manqueraient ?


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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

4 commentaires

  1. Très sympa cet article, et vive les open spaces (rires) ! Pour approfondir ta pensée, je te conseille le livre d’Alexandre des Isnards – l’Open Space m’a tuer ! A bientôt !

    • Merci ! Je viens d’aller voir un résumé de présentation du bouquin. Purée ça envoie de quoi flipper quant à l’open space :/

    • lol :) moi je les aime bien, ceci dit je suis toujours tombée sur des personnes relativement sympas et attachantes, même si j’avoue, parfois je suis saoulée ^^

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