Le Drame de la visite chez Ikea

Avant, quand je lisais sur un blog ou sur Facebook qu’aller chez Ikéa était hyper risqué, je ne comprenais pas vraiment pourquoi les intéressées postaient ça. Faut dire, je n’y allais pas ou tellement peu, que j’aurais eu du mal à deviner pourquoi se rendre dans ce magasin était si risky.

Puis est arrivé le besoin de changer plusieurs meubles et de choper quelques bricoles. Il y a quelques temps. Et donc de se rendre entre autres chez Ikea.

Et Là. J’ai compris.

En fait, Ikea c’est le mal. T’y vas avec un besoin précis : Changer le meuble bidule du salon parce que trop vieux et abîmé. Trouver des machins pour la salle de bain. Tu te dis que tu sais ce que tu veux, que t’as pile le budget pour et que ça sera rapide. Mais ça, c’est ce que tu crois quand t’y vas. Parce qu’une fois que tu y es, il y a comme une étrange force qui s’empare de toi et te laisse croire que t’as besoin de pleiiiiiin d’autres choses. C’est limite comme si tu venais d’avoir ton premier chez toi avec seulement un matelas au sol et une plaque chauffante pour faire la bouffe. Comme si t’avais rien de rien.

Ikea, c’est le mal j’te dis. En fait, ils doivent diffuser un truc dans l’air du magasin. Un machin chimique qui file la fièvre acheteuse.

Le pire c’est que même si t’as un mini budget et/ou un petit appart et/ou déjà tout ce qu’il faut chez toi et/ou des goûts très minimalistes, ce mal s’empare de toi et te fait oublier tout le reste : Quand t’y vas, tu ne sais plus vraiment pourquoi t’es venu, ni que tu dois aller vite parce qu’après il y a d’autres choses à faire. Du genre, les courses alimentaires et tous ces trucs du même acabit tous aussi amusants et folichons.

Une fois sur place, tu te dis que ça c’est prix mini, que c’est joli tout plein, que ce serait juste parfaiiiiit là dans la chambre du pioupiou ! Oh et puis ça là, t’en cherchais un il y a quelques mois et puis t’avais oublié/laissé tomber. Et bizarrement là tu tombes dessus, comme par enchantement. Oh et puis ça là. T’en as pas besoin mais t’en as besoin quand même. Tu prends tu regardes, tu souris. Et une petite voix te dit que c’est pas utile ni tellement bon marché, que ce n’est pas raisonnable. Sauf que la petite voix de la raison, fissa elle se prend un coup de pied au cul parce que la force de la voix du mal te dit que t’as bien fait de t’arrêter sur ce cache pot qui ira trop bien avec les autres que t’as déjà. Comme si ce cache pot, était celui que tu ne retrouverais jamais plus nulle part ailleurs. Comme si c’était l’objet ultime à avoir.

C’est le drame Ikea. Le truc cheulou qui te fait mettre plein de bordel dans ton panier, comme si tu ne t’en rendais pas vraiment compte. Le truc qui te fait sourire bêtement parce que t’as plein de bidules dans le même panier, qu’ils sont trop mignons, utilopratiquochoupascherdutout mais que ta moitié aurait bien envie d’oublier dans un rayon entre l’espace plantes vertes et la caisse de paiement.

Bref, on va aller chez Ikea et je me prépare déjà à ne pas céder à la tentation. Même que j’ai prévu de résister pour de vrai. En fermant les yeux fort comme les enfants, genre les yeux plissés pour ne rien voir et ne pas craquer. Je vais tenter de ne pas écouter la petite voix du mal qui va encore me faire croire que j’ai besoin de ceci et cela, que ça c’est trop chouette et que ça, ça déchire sa race.

M’est avis que si je me retrouve à rédiger ce court billet, c’est que je crois déjà que c’est un peu mort.

M’est avis que je deviens faible dès qu’on entre dans cette surface de vente.

M’est avis que je vais rentrer avec plus que prévu et surtout plus que nécessaire.

M’est avis qu’il faut qu’on se speede en mode Speedy Gonzalès dans certains rayons, sinon je ne répondrais plus de rien. M’est avis, qu’il ne faudra pas traîner.

Sans quoi ! Bref, non rien :)