Et dépasser le taux de 2 jours de télétravail par semaine

Ce serait une moyenne nationale dans le privé. Deux jours de télétravail par semaine. Une moyenne que beaucoup connaissent donc. Pas par choix mais par limite généralement imposée. Que ce soit par une « charte télétravail » ou encore par un « accord télétravail ». Deux jours. 

Alors qu’en parallèle, en France, les grèves se refont connaître au moins une fois par semaine. Pour le moment du moins. En Île de France et en province. 

Alors qu’en parallèle, les médias et politiques nous rappellent chaque jour que prendre la voiture c’est polluant. Qu’il faut privilégier les transports en commun. Ceux qui coûtent un bras et trois jambes. Un rein. Et qui déconnent toute la sainte année. Qui souffrent des grèves. Et dont ah oui, le prix augmente en 2023. Sinon ce n’est pas drôle. 

Contradiction un jour, injonction toujours. 

L’excuse de la moyenne nationale

Je suis actuellement en freelance mais oui je me confronte au marché du travail. Et je vois aussi autour de moi des personnes qui bossent dans le privé. Et qui aimeraient que cette moyenne nationale ne soit pas qu’une excuse pour ne pas dépasser ce quota par semaine de jours de télétravail. Qui aimeraient avoir le choix de passer sur au moins 3 jours. Qui aimeraient que tout soit moins rigide. 

La moyenne nationale est une moyenne. Pas une limite. Des entreprises ont appris de la période dite ‘covid » et ont assoupli le mode de travail à distance. D’autres non. Et le problème, c’est que ces dernières sont majoritaires. Qu’elles sont sur un modèle fixe qui ne semble pas parti pour changer. Ne serait-ce que d’un iota. 

L’excuse de la moyenne nationale avec laquelle il faut composer. C’est comme ça et pas autrement. Et c’est déjà pas mal non ? Vous me suivez ?

L’excuse de la moyenne nationale. Qu’il serait assez utile de remettre sur la table de temps à autre. Pour faire bouger les lignes alors que le quotidien nous force à le faire sans qu’on soit d’accord. Que ce soit une pandémie, des grèves, des obligations d’aller vers l’économie d’argent parce que le carburant est une dépense lourde dans un budget. 

Alors face au quotidien et à l’inflation, peut-être serait-il enfin temps d’envisager de réfléchir à pivoter vers plus de souplesse. Pour les personnes qui y aspirent. 

Le management à la française

Le management à la française, il en est énormément question depuis quelques semaines. Il suffit de suivre quelques débats sur la réforme des retraites et écouter les derniers sondages sur le rapport que beaucoup de français(e)s ont vis à vis du travail. 

Parmi les conclusions sur lesquelles différents bords tombent d’accord alors qu’ils sont éternellement en opposition, c’est sur ce management à la française qui ne conviendrait pas. Ou plus. Sur ces strates multiples typiquement frenchies qui compliquent parfois le rapport entre direction et employé(e)s. Sur cette culture française actuelle qui ne serait pas en faveur de la reconnaissance souvent appréciée et même recherchée par les salarié(e)s. Je ne m’étalerai pas sur 100 lignes quant à la question du mangement à la française. Mais oui, j’ai entendu plusieurs fois cette mention du manque de sens dans le travail que beaucoup constatent et dont même parfois ils/elles souffrent. 

Et dans la question du télétravail élargi à plus de 2 jours par semaine, le sujet du mangement compte. Sans surprise. Dans de nombreuses structures, c’est le ou la manager qui estime si oui ou non une personne peut prétendre à télétravailler ou non. Si le télétravail s’arrêtera ou s’il reprendra et à quel rythme. 

Alors tant qu’on en sera là, ma foi. Le télétravail avec ce management vertical si problématique et reconnu comme de plus en plus problématique, il ne sera probablement par élargi avant deux décennies. 

Je prône le choix du full remote pour les métiers compatibles

J’avais affiché pendant plusieurs mois le hashtag #fullremote sur mon profil Linkedin jusqu’à environ décembre 2022. Jusqu’au jour où je fus contactée pour un job. Je n’ai rien contre l’idée de reprendre un emploi dans une entreprise, alors j’avais porté de l’intérêt à l’offre de job. Jusqu’au moment fatidique où la question du télétravail fut posée. Est-ce que je ne suis disponible qu’en full télétravail pour un job en entreprise et un contrat en CDI ? Bien évidemment non. En revanche je n’ai rien contre l’idée d’un poste avec plus de 2 jours par semaines de travail à domicile. Avec bien sûr toute la rigueur que ça implique. C’est sans équivoque. 

J’ai relevé combien ce hashtag permettait de soulever ce qui mérite d’être abordé. Ce qui selon moi ne relève pas ni plus du détail. C’est devenu un critère dans le choix ou l’acceptation d’un job en cdi. Comme la distance l’est. Pour un emploi compatible, c’est évident. 

Je prône le choix du full remote parce qu’à espérer le télétravail complet ou total, cela ouvre au minimum la question. La discussion. Même si il faut bien reconnaître que la réalité terrain est clairement différente. 

La réalité terrain

Beaucoup d’offres de postes en cdi ne mentionnent pas ou peu si le poste inclut du télétravail ni combien de jours par semaines. Si c’est disponible pendant la période d’essai ou seulement après. 

La réalité terrain est que le choix des jours n’est pas systématique, même si on pourrait le croire. Beaucoup s’estiment déjà heureux de disposer des fameux 2 jours par semaines. Alors choisir quels jours bosser chez soi, c’est presque trop beau. 

La réalité terrain c’est qu’il y a des entreprises qui proposent du full remote. Mais elles sont minoritaires. Très à la marge. Ce ne sont pas des grands groupes. le turn over n’a pas l’air d’y être fou (tant mieux ceci dit). Alors les opportunités en full remote, ce n’est pas non plus ce qu’il y a de plus courant. 

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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

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