Oh le sujet fâcheux. Le sujet du poids, du kilo, de la taille, du tour de hanche ou encore du malheureux chiffre qui s’affiche sur la balance. Sujet qui fait gagner tout plein plein d’oseille à beaucoup, qui fait couler beaucoup d’encre dans les journaux et magazines, qui donne du grain à moudre aux médias, et qui met par extension, parfois des choses bien bizarres dans nos assiettes.
Le poids, ce truc qui rend zinzin.
Pendant des années, j’avoisinais allègrement les 68 à 70 kilos. Je me portais bien pour 1m70. Des bons plats bourguignons en sauce pendant presque une vingtaine d’année, avec pas mal de sport, ça faisait le job. Le job pour avoir des formes et du muscle. Ce qu’il faut.
Je n’ai jamais ressenti alors, un quelconque problème vis à vis de mon poids. Plutôt cool de traverser l’adolescence, et d’ailleurs, l’avant et l’après, sans que le poids soit un problème à un moment ou à un autre. Plutôt très cool quand j’y repense. J’ai eu du bol et je m’en réjouis.
Ensuite avec la vie parisienne et la vie pro, les choses ont changé. Et pas forcément comme beaucoup l’imagineraient. Vie de couple et vie pro assez posées. Le poids descend doucement, même pas le temps de s’en rendre compte. Puis vie solo et toujours de la vie parisienne, bien rythmée. Du stress, différent, galvanisant. Une vie de vingtenaire qui bouge et en profite, sans se priver pour autant sur la bouffe. J’aimais tout, sauf le fromage fort. Cela me laissait de quoi ne pas perdre au change.
Sauf que toujours en avançant vers la trentaine, quand beaucoup d’autres voient le poids s’installer, le mien continuait à baisser, fichtre !
Il est donc descendu doucement mais tres sûrement, je devais être à moins de 60 quand j’ai eu la trentaine. Mais je restais proche des 60. Le poids parfait m’a-t-on souvent sorti à l’époque.
Nous voila quelques années plus tard, la trentaine entamée.
Il se trouve que désormais je lutte pour rester au dessus de 55. La belle affaire n’est-ce pas ? J’ai toujours plutôt du bol, a priori. Je ne subis pas de réflexions sur les poignées d’amour qui dépassent du jean, aucune remarque sur d’éventuels abus pendant les fêtes. Jamais de réflexions de ce type. Never. Really never.
J’ai du bol. Des années durant on me l’a rabâché.
Sauf que faire 1m70 pour moins de 55 kgs, même en portant des fringues qui ne sont pas moulantes ni près du corps, ça amène aussi des remarques et des réflexions.
Au début, je m’en fichais. Ceux qui me revoyaient après plusieurs années sans m’avoir croisée, me disait simplement que ça m’allait bien, que je m’étais clairement affinée mais que c’était juste ce qu’il fallait. En même temps, difficile de passer à côté. Non je n’étais plus joufflue du tout, et rien que ça, ça vous change un visage.
Puis, notamment sur le lieu de travail, j’ai commencé à entendre des petites phrases, des petites remarques. ‘Tu devrais manger + et prendre encore du dessert !’ ou ‘Tu as de la chance, mais bon là t’es quand même vraiment mince’… Cela restait courtois. Non invasif. J’en m’en fichais encore.
C’est ensuite que ça a commencé à me fatiguer. D’abord juste un peu. Avec des questions et des regards remplis de doutes non pas seulement sur mon poids, mais sur mon état de santé. On m’a même demandé si j’étais ‘malade’. Si ‘tout allait bien’. Comme si la minceur que j’arborais ces dernières années, pouvait être le symptôme d’un truc plus grave ou d’un comportement alimentaire non conventionnel.
Et j’ai eu beau répondre que ça allait et que je m’alimentais très bien, ça n’avait pas l’air de convaincre.
Il se trouve que depuis des années, je me rends à la cantine le midi au travail. Et si toutefois je ne me jette pas sur la viande depuis un moment déjà, je ne me prive pas pour autant. Je ne suis pas végétalienne pour un sou. Ni végétarienne. Et je mange quand même de la viande, même si je ne cours clairement pas après. Je fais entrée plat dessert chaque midi. D’ailleurs, régulièrement, je prends 2 desserts.
Croyez-vous que ça aide le poids à remonter ? Que Nenni, ce serait trop beau :)
Il y a aussi des remarques gentilettes et partant d’une plutôt bonne intention, comme quand on me dit parfois que c’est sûrement le stress qui brûle les graisses, que c’est le rythme de vie qui veut ça ou encore que nous ne sommes pas tous égaux devant le poids ou encore la façon d’éliminer.
Et c’est là que je pense être plutôt de meilleure humeur quand des remarques sur ma minceur, ne sonnent pas comme des remarques sur mon éventuelle maigreur. Car j’aime à penser que je suis mince, et pas maigre. J’aime à me dire que…
Pourtant, il faut bien admettre que si je pouvais gratter 4 à 5 kilos, cela ne serait pas volé. Ce serait même topissime. Mais ça ne vient pas comme ça. Hélas !
Alors si jusqu’à il y a environ 6 à 8 mois en arrière, je me pesais une fois par mois pour voir si ça grimpait, sans trop de succès, j’ai fini par arrêter. Plus de surveillance quant aux kilos qui pourraient se pointer d’abord et rester ensuite. Parce que voyez-vous, prendre c’est bien, mais garder c’est le bonus ! Sauf que ça veut pas toujours ;)
Du coup, je ne cherche plus. Je reste avec heureusement, un poids minimal qui semble ne pas vouloir baisser encore, et tant mieux. 55 ou 56. Et j’arrête de tenter de prendre pour prendre. Tout comme je tente de ne plus prêter attention aux regards ou remarques sur ce poids qui n’est pas celui qu’on attend que j’atteigne.
Et franchement, c’est tellement mieux de ne pas y penser, de ne pas avoir à toujours checker si ce qu’il y a dans l’assiette sera susceptible de faire changer les chiffres vers le haut sur la balance.
Je crois même que c’est depuis que j’ai laissé tomber, que je ne tente plus de prendre du poids, que cet enfoiré remonte. Très doucement. Mais il remonte :) Sans triche, sans prendre un chat dans mes bras quand je me pèse, vu que je ne me pèse plus.
AH oui, pas souvent que je publie un truc personnel comme celui-ci, par ici. Mais vu combien le poids peut-être source d’interrogation, de réflexions et autres retournages de cerveau chez la gente féminine, je me disais qu’il fallait bien un jour où l’autre poser tout ça par écrit, dans un coin comme celui-ci. Comme pour se soulager de ces quelques phrases entendues parfois et pas forcément agréables.
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ah la la le poids c est toute une histoire
moi c est l inverse j ai toujours été ce que l on appelle fil de fer, panche à pain
ça jusqu à 30 ans et depuis c la cata
j ai perdu du poids il y a quelques années , j ai maintenu pendant quelques temps
et puis les mauvaises habitudes sont revenues
et la tu ne reconnais plus ton corps
pdt des années tu esperais prendre du poids la tu en es à ne plus te peser
de toute façon les pantalons te trahissent
les gens c est plutôt ah j ai vu Tania oh elle a grossi disent ils à mes parents
chaque annee je prends de bonnes résolutions
bon la je suis à la bourre pour 2017
le manque de sport ou d activité sportive n aide pas pour moi
j ai aussi arrêter cela
mais j avoue mon gros problème étant des horaires intenses au taf + 3 à 4h de transport quotidien qui me font grignoter
dsl pour le romain
pour le coup le sujet m a interpellé
oui on est bien là sur un sujet qui interpelle. Et je trouve que beaucoup se permettent bien trop de remarques ou même de parler du poids, alors que c’est quelque chose de relativement personnel…