Ce type d’article par ici est rarissime. Pourtant, je suis humaine et je ne vis pas uniquement à base de plantes vertes. Alors quand je ne publie pas sur nos jolis végétaux, il m’arrive comme tout le monde, d’avoir des réflexions et autres états d’âmes. Notamment comme le titre l’indique, sur les années qui passent, mes 43 piges et ce qui va avec. Des cheveux blancs et des changements non dissimulés. Rides. Peau qui change. Blablabla.
La bonne nouvelle c’est que je ne constate pas tout ça depuis peu. Dès que la grossesse est passée par là entre 2017 et 2018, il y a eu comme comme chez beaucoup. Des modifications physiques notables. Mais pour le moment, je passe outre. Je vois ces changements. Je les sais. Je les connais. Et je vis avec.
La quarantaine et des changements physiques notables
Faire comme si je ne voyais rien de tous ces changements m’aiderait à faire comme si ce n’était pas là. Facile hein, ça ne fait pas mal jusque là. Mais sans l’avoir décidé, je vis avec. Je ne m’en réjouis pas non plus. Disons juste que je cohabite avec ces changements. La peau moins élastique. Les traits plus tirés, plus longtemps et plus vite qu’avant. Bref, j’n’ai plus 20 ni 30 ans. Là où ça allait plutôt pas mal ma foi.
Les cheveux blancs. Franchement, j’ai du bol. Sont arrivés tard et pas en masse. Tard à mon goût en tout cas. Je sais bien que nous ne sommes pas toutes égales face à ça. Entre la génétique et des histoires de vie et santé différentes. Vu que j’attache mes cheveux une majorité du temps, ils sont planqués de fait. Sans que ce soit volontaire. Mais je sais que si demain je tente un carré, là oui. Ils seront au premier plan.
Bref.
Mes sentiments face à ces modifications relatives à l’âge ?
Si je pouvais gagner quelques années, comme beaucoup je ne dirai pas non, évidemment. Sauf que bah, c’pas possible a priori ! Pour le moment, je ne vis pas trop mal tout ça. Je ne me laisse que peu de temps et de liberté pour y réfléchir. Je sais que je le vois. Que ça se voit. Que mes proches doivent bien le voir.
Je ne cache rien de tout ça. Rides ou cheveux blancs. Je pourrais. Entre des couleurs et un make up aux petits oignons. Mais j’ai une flemme intersidérale s’agissant de passer par ces étapes. Rien que d’y penser, ça me fatigue. J’imagine que le jour où je réfléchirai à camoufler ces signes d’avancée en âge, alors c’est que j’aurais peut-être passé un step dans le fait de faire à la réalité. Ou pas !
En fait je suis bien consciente que j’ai pris des années. Que c’est visible. Et pas seulement visuellement. Je sais que je tiens beaucoup moins le coup qu’avant pour plein de choses au quotidien. Mais je reste assez neutre a priori. Ce n’est pas encore quelque chose qui va me mettre mal. Me filer le cafard. Me prendre le chou pendant des heures. Je dois sans doute juste m’être faite à l’idée que c’est ainsi.
Que oui, que ce soit visible ou non, j’ai le corps qui vieillit. L’esprit aussi. Que c’est inéluctable.
L’âge c’est dans la tête
Je déteste ce genre d’expression. Pourtant, si elle était tournée autrement, peut-être que ça me parlerait plus. Dans mon cas, c’est le quotidien qui fait mon âge. Et le passé. L’expérience, pro comme perso. Le vécu.
Avoir eu notre fils tard, à 38 piges, ce n’était pas un choix. Et il se trouve que je serai sûrement différente à 43 ans si je n’avais pas connu le fait d’avoir un enfant et de le voir grandir. Anthony a eu 5 ans il y a peu. Et je me réjouis de le voir évoluer. Je ne voudrais rien changer. J’imagine que le voir grandir et évoluer avec lui, cela doit sans doute me faire du bien. Je n’ai plus l’insouciance des 20 piges. Ni les certitudes des trentenaires. Et le combo pour le moment, même s’il est parfois très lourd à porter en termes d’anxiété, ne m’empêche a priori pas d’avancer. Et aussi donc de composer avec les changements physiques relatifs à l’âge.
Je vieillis. Et pourtant, je trouve que je grandis encore. J’apprends. Je comprends. Aussi, non. 40 ans ce n’est pas une fin. Ni terrible. C’est une autre étape. Et là, ça va.
Je crois que ce qui me fait peur, ce n’est pas le chemin et ses aléas. C’est la fin. Voilà, c’est dit ! Ou plutôt, c’est écrit !
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Plus je vieillis, plus je suis heureuse. Et vraiment. Le courage vient, la lucidité aussi. Aller là où ça a du sens. Comme toi les signes de cet avancement commencent à se voir. J’espère apprendre à les aimer, à défaut d’avoir su aimer ce corps lorsqu’il était jeune. C’est tout le paradoxe…