Slow Digital Detox

Je bosse toute la sainte journée sur le web et souvent, je remets ça le soir quand je rentre, ainsi qu’une partie des week-ends. Si on ajoute à cela les heures passées les yeux rivés sur le smartphone, à checker les réunions à venir, les emails, les jeux, les notifications en tout genre et autres incessantes sollicitations numériques, autant dire que je suis très connectée. Bien trop connectée.

Pourtant, naturellement et assez spontanément, une digital detox s’est entamée pour moi il y a environ un an. Cette detox du numérique ne pourra jamais être complète, pour la simple et bonne raison que c’est mon gagne pain, que ça soit en freelance ou en tant que salariée. Mais réduire certains heures de connexion quand elles ne sont justement pas indispensables, j’avoue que cela ne fait pas de mal. En réalité, cela fait même beaucoup de bien.

Ne serait-ce que pour le repos des yeux et de la vue. Celles et ceux qui passent toutes leurs journées sur écran le savent. Au bout d’un moment, on a les yeux qui piquent. On commence à froncer les sourcils, à se rapprocher de l’écran, qu’on porte des lunettes ou lentilles. Cela fait partie du jeu, qu’on soit super bien équipé avec des écrans de compétitions etc…

Les pauses sans écran, c’est aussi reposer son esprit, son cerveau. Un écran, ce n’est jamais complètement statique. Que ce soit sur ordinateur ou smartphone, on est constamment sur-sollicité. Notifications de jeu, d’emails qui tombent encore et encore. Réseaux sociaux, réunions décalées, annulées. Le moindre changement déclenche une multitude de sollicitations. L’équipement bosse en multitâche et nous avec. Difficile de rester concentrée de manière optimale et linéaire dans ces conditions. Normal. Alors je prends de plus en plus souvent, des pauses sans écran. Le smartphone reste désormais régulièrement dans ma poche. Et comment dire, ça fait du bien. Pas de manque. Juste une sensation agréable de liberté. C’est là qu’on réalise combien dégainer le smartphone est devenu pour soi comme pour beaucoup d’autres, un réflexe. Un mécanisme. On le sort même quand on n’a rien de particulier à vérifier ou voir. Suffit de voir les files d’attente devant des snacks. Je souris à chaque fois que je vois cette  file au travail. Ils sont souvent 5 ou 6, la tête baissée, le smartphone dans la main. « En attendant »…

Cette detox s’est intensifiée avec cette amour pour les plantes et leur entretien. Fermer le laptop et partir s’occuper de ses plantes, voilà qui est devenu une chose qui me file le sourire. Les plantes amènent un recul non négligeable et très appréciable sur le numérique et la technologie. Le jardinage, comme tout plein d’autres activités 100% hors digital, c’est aussi ce qu’on oublie à force d’être hyper connecté. Une hyper connexion qui n’est pas sans conséquences.

Qui n’a pas déjà connu le sentiment étrange de manque lorsque du jour au lendemain il n’y a plus d’accès internet chez soi ? Ou quand un équipement informatique tombe en rade, qu’il s’agisse de l’ordinateur perso, familial ou encore du smartphone ? Il faut en général au minimum 48h pour reprendre son quotidien sans se dire : Merde, je ne peux pas faire ça, ou ça ! Oh purée, comment je vais faire ?… C’est un peu ce que j’ai ressenti quand mon appartement avait été cambriolé et que mon pc portable avait été subtilisé. Se retrouver au dépourvu, quand on est presque constamment connecté, ça demande une période d’adaptation, aussi petite et courte soit-elle, comment un sevrage imposé. Alors certes, j’avais été bien occupée à contacter Assurances et Cie, pour ne pas me languir pendant de longues minutes de l’absence d’ordinateur. Mais rien que pour entamer diverses démarches pour refaire certains papier, l’absence du PC était alors évidente et pas sans conséquences.

Je suis accroc, par la force des choses, notamment de par mes jobs. Et je suis accroc tout court. Mais je pense être en bonne voie, spontanément, pour que cette douce digital detox continue dans un sens qui me convient parfaitement.

Et je pense que plutôt que de parler de Digital Detox, terme encore pondu dans les médias pour vendre des techniques en tout genre pour apprendre à se détacher du web et de la technologie, on devrait sans doute parler d’un équilibre à trouver, chacun à son propre rythme, entre l’univers du numérique, de la technologie et du reste du quotidien.

Mais soyons honnêtes, à moins de vivre dans le fin fond du Larzac, à un moment donné, on ne pourra pas être à 100% déconnecté, puisque bientôt, la plupart des actes seront intégralement digitalisés. Reste alors à trouver des petites alternatives, des petites habitudes personnelles, pour ne pas se noyer dans ce Digital omniprésent aujourd’hui, et qui le sera encore plus demain.

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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

4 commentaires

  1. Pour ne pas être systématiquement connectée, j’ai fais deux choix complètement radicaux: je n’ai pas de smartphone: pas d’internet qui me suit partout, mon téléphone ne me sert qu’a téléphoner. Le deuxième, nous avons fait le choix de ne pas avoir la télévision. Nous avons UNE télé, pour que les enfants regardent des DVD de temps en temps, mais nous n’avons pas les chaînes. Et parfois, par besoin, je ne suis pas du tout connecté, et ne répond pas au téléphone. Les gens qui me connaissent le savent, après, qu’ils apprécient ou pas m’est égale, car pour moi, c’est vital. Et je suis d’accord sur le fait que chouchouter ses plantes est quasi thérapeutique ^^.
    Je t’embrasse !

    • Pour la télé, je crois qu’on pourrait assez facilement faire ce choix aussi, vu qu’on se réduit à regarder les infos et quelques documentaires. Le reste, c’est globalement du streaming et de la VOD, donc ça pourrait ne passer que par l’ordinateur. Je connais de plus en plus de personnes qui optent pour le sans TV et ça se passe bien. Comme quoi si ça se répand autant, c’est bien que ça a du bon, je n’ai aucun doute sur la question.
      Pour le smartphone, au moins tu as bien réglé la question et j’admets que là j’aurais plus de mal. En fait, c’est même quelques jeux qui me manqueraient. Pas forcément l’aspect internet même si c’est pratique pour s’orienter dans une ville quand on est perdu. Encore que, on pourrait demander à quelqu’un le chemin ou la direction. En réalité, il y a des solutions à tout pour pallier au téléphone en mode internet/connecté, mais on a juste perdu l’habitude… Merci pour ton si gentil commentaire ! Bises joulie Sandrine !

  2. Idem pour ma part : ma vie pro se passe sur le web, donc pas le choix à ce niveau là.
    Par contre, comme tu dis, en dehors de sa vie pro, c’est important de se créer des habitudes sans écran. Je ne regarde jamais la télévision (ou alors des séries grâce l’Apple TV et Netflix), par exemple. Et j’aime me couper de toute connexion au moins 1h par jour en gribouillant dans mon Bullet Journal ou en écoutant de la musique en rangeant l’appartement.

    J’ai aussi des plantes, mais j’ai tellement peu la main verte qu’elles finissent par mourir (au plus grand désespoir de ma mère et de mon coloc…).

    :)

    • C’est important yes et ça fait du bien. Perso, ça me soulage les yeux mais ça m’aide aussi à penser à autre chose qu’au boulot, parce que dieu sait que si on peut être diverti(e) en bossant sur écran, on peut aussi beaucoup penser au boulot même pendant de la connexion « loisir ». On est souvent à 1 clic du boulot (consultation de mails, envie de répondre rapidement etc alors qu’on peut très bien le faire après une bonne pause pour une réponse encore plus posée et plus réfléchie).

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