Une Detox Digitale spontanée qui continue

Je n’ai jamais eu pour démarche d’opérer une quelconque Détox Digitale. Cependant, je constate depuis plusieurs mois, combien cela se fait naturellement. J’ai simplement l’impression qu’assez spontanément depuis un semestre environ, un clair recul se fait dans le temps passé devant l’écran ainsi qu’à être « connectée », notamment quand ce n’est pas pour le travail.

C’est désormais donc principalement pour le travail que je reste des heures durant devant un écran. Avec plaisir car les projets sont très souvent relativement intéressants et sympathiques. Il y aura donc toujours un bon gros nombre d’heures passées à baigner dans le numérique me concernant. Des heures les yeux rivés sur un écran, à tester des choses, à chercher, à fouiner, à réparer, à débuguer, à créer, à modifier… Des heures à monter des sites web, des blogs, à les maintenir, à les migrer, à les faire tourner.

Mais, en dehors des heures de travail, le temps passé devant un PC s’est relativement réduit depuis quelques mois. Au point que l’usage personnel s’est réduit de plus de la moitié de ce qu’il était avant. Le tout de façon très simple et sans frustration aucune. Le tout par besoin inconscient. Le tout, parce que sans doute, des moments passés à parcourir la toile, n’étaient pas nécessaires ni utiles.

Cela s’est opéré sur différents pans, à commencer par les réseaux sociaux.

Le temps dédié aux réseaux sociaux est devenu plus réduit et différent. Je me suis désabonnée de nombreuses pages et comptes, sur à peu près tous les réseaux où j’ai une présence. Doucement. Mais sûrement. Je me suis rendue compte à plusieurs reprises que des publications qui s’affichaient dans mes fils d’actualités, ne m’intéressaient pas. Pire que ça, parfois, ça me gavait. Ce ne fut donc pas une volonté radicale et soudaine de vouloir déserter. Ce fut juste et c’est encore, une remise au clair de ce que j’ai vraiment envie d’apercevoir ou de voir, de consulter ou de lire. Comme une manière de ne pas ou plus me laisser polluer pas trop d’infos qui tournent parfois autour de l’intox ou de l’inutile.

Les visites sur les différents réseaux sociaux se sont également espacées. Et sans trop de surprise, c’est un cercle vertueux qui apparaît alors. Mois on s’y rend et moins on pense à y aller. Comme si ce qui pouvait relever du mécanisme pendant une longue période, devenait alors aléatoire et occasionnel.

Il se trouve que rien qu’en réduisant l’usage des réseaux sociaux, le temps de connexion se retrouve alors immédiatement réduit. Il se trouve que sur grand écran, je n’utilise pas le PC pour d’autres choses comme les jeux vidéos. Ce qui aide, évidemment.

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La Question du smartphone

L’Hyper Connexion ne se faisant pas qu’avec un écran de PC, j’ai aussi évolué concernant l’utilisation du smartphone. Il m’accompagne encore beaucoup au quotidien. Sans doute trop d’ailleurs. Mais je réalise que je rends son usage différent et que depuis le début du mois de juillet, j’ai pris un peu de recul également vis à vis de la façon dont je l’envisage et de la façon dont il impacte l’hyper sollicitation dont j’avais l’impression de faire l’objet à certains moments.

J’ai commencé par désactiver toutes sortes de notifications comme celles des réseaux sociaux, à commencer par l’application Twitter qui par défaut me prévenait de chaque nouveau Follower, de chaque Retweet, mention… C’était devenu trop, trop à mon goût. Un lien avec la période de congés de juillet ? Peut-être mais pas directement. Cela faisait un moment que je trouvais que les notifs se faisaient trop omniprésentes. Désormais, sans le déclenchement automatique de ces notifications en Push, je ne vois les mentions que par email, quand je ne les supprime pas sans les lire (ce qui est quasiment systématique).

J’ai aussi désinstallé ce qui semblait déclencher des notifications alors qu’au final l’usage était minimal voire nul. Application pour Page Facebook par exemple. Celle-ci parmi d’autres.

L’usage de l’iPhone donc reste présent, très présent. Mais il repose désormais sur une utilisation pour ce dont j’ai réellement envie et/ou par utilité pure : Photos, SMS, appels, jeux, recherche sur internet fissa, bref. Pas d’utilisation ou quasiment plus d’utilisation de l’iPhone uniquement suite à des notifications.

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Résultats quant à ce détachement ?

Cela fait du bien et surtout, cela continue. Encore. Toujours relativement doucement mais toujours assez naturellement. C’est là que je réalise combien le rapport au web et à l’écran modifie nos comportements au quotidien sans que l’on ne s’en rende vraiment compte.

Dégainer son smartphone pour un oui ou pour un non, c’est naturel chez beaucoup, moi la première. Par ennui lors de l’attente d’un bus, métro ou tram. Dans une salle d’attente, dans la queue d’un snack en patientant le temps que son tour arrive… Tout est prétexte à déverrouiller l’écran pour consulter Facebook, checker ses emails etc…

Mais cela ne va-t-il pas trop loin ? N’oublie-t-on pas aussi de regarder autour de soi ? De juste reprendre le réflexe de lever la tête et de laisser aller ses pensées, plutôt que de presque systématiquement la baisser pour river son regard sur un écran ? M’est avis que si. Ce n’est pas pour rien que des campagnes de prévention en tout genre se font de plus en plus présentes dans les médias, quant à l’usage du smartphone dans différentes situations, comme en tant que conducteur de voiture ou encore en tant que piéton.

Bref. Toujours est-il que j’espère que mon rapport à la connexion et au digital, continuera ainsi à devenir différente, avec un usage qui me conviendra, sans être trop présent.

Une Connexion plus courte et moins fréquente. Une connexion différente. Plus concentrée. Plus conforme à ce que j’en attends, plus en phase avec ce dont j’ai envie et mes passions. Plus axée sur ce que j’aime.

Et puisque le travail fait partie intégrante de ma vie, en freelance ou en en tant que salariée, je reste connectée quoi qu’il arrive. Aussi, cet équilibre qui semble se mettre en place est forcément positif.

 

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Griselidis
Griselidis

Maman depuis septembre 2018, j'alimente cet humble blog avec des tranches de vie du quotidien depuis plus de 9 ans. En partageant sur les plantes de notre jungle intérieure ou encore sur notre vie de famille recomposée

3 commentaires

  1. 110% en phase avec tout ça. Il y a quelques temps j’ai commencé à  » nettoyer » mes comptes FB et IG , abonnements trop nombreux, notifications qui finissent par devenir agaçantes etc…j’avais la sensation de subir…alors que maintenant c’est un plaisir de voir moins mais mieux, de prendre le temps de laisser des petits mots, d’interagir, bref de ne plus être spectatrice de la vie des autres, mais de participer, d’humaniser un peu ce 2.0. Merci pour cet article.

    • tu vises un point très juste que j’avais oublié très clairement : la volonté de + participer et interagir du fait de la dépollution des lectures et autres sollicitations. Comme quoi, il n’y a vraiment que du positif à prendre du recul vis à vis de cette hyper-connexion

  2. Une connexion différente et une connexion plus saine, je dirais, où, comme je disais dans mon article, on n’est pas esclave mais maître. Et je ne trouve rien d’étonnant à ce que le mouvement ait été chez toi spontané étant donné que la connexion c’est ton métier et quand on a fini le travail on veut… se reposer !

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